Le journal La Côte nous présente un ouvrage sur le passage dans la clandestinité d'une famille de requérant, la préface en est écrite par Eric Voruz, le syndicaliste et syndic de Morges:
Clandestinité oblige, c’est le titre d’un livre récemment publié par les Editions Cabédita à Yens. Signé Catherine Vallat et Raphy Buttet, cet ouvrage est le récit vrai et émouvant de l’entrée en clandestinité d’une famille de requérants d’asile, provenant d’une ancienne république d’une Union soviétique en décomposition....
Arméniens d’origine, établis en Georgie, les Mirzayan, le père, la mère et trois enfants, sont contraints de quitter ce pays, où le père, commerçant, se voit sans cesse racketté par des membres d’une police corrompue. Réfugiés économiques ou politiques, peu importe, la demande d’asile déposée à leur arrivée en Suisse, est écartée par l’Office fédéral des réfugiés. Le compte à rebours est lancé. Tandis que des sympathisants, dont la narratrice, Cloé, elle-même municipale aux affaires sociales du village où les Mirzayan ont vécu auparavant douze mois au grand jour en s’efforçant de s’intégrer, recherchent une solution d’accueil du côté du Québec. La famille doit se réfugier dans une ferme perdue du Jura, où elle sera soutenue matériellement et moralement durant toute une année par une bande de copains, unis par un même comportement citoyen. Loin de toutes descriptions romantiques de retraite bucolique au grand air, les difficultés affrontées par ces cinq personnes durant ce long huis clos, exacerbées par l’incertitude et par l’angoisse, sont abordées très franchement: frustrations des uns et des autres, dépression du père de famille et anorexie de la fille aînée adolescente ponctuent le quotidien. L’histoire finit bien cependant. Rejetés par une Suisse bien pensante et frileuse, à laquelle Cloé exprime à plusieurs reprises sa révolte et son indignation, les Mirzayan parviendront enfin à se faire une place dans ce nouveau monde.
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