jeudi 5 janvier 2006

Lettres suite à la rubrique des fenêtres de l'Avent "Asile"

Pour clôre la série des 24 fenêtres de l'Avent, trois lettres de lecteurs publiées dans 24heures :

Un Avent plein d’humanité

Vingt-quatre portes, 24 por­traits remplis d’espoirs et de désespoirs, 24 êtres humains qui luttent pour vivre, pour tra­vailler, pour trouver le bonheur! Le calendrier de l’Avent de cette année était plein d’huma­nité et m’a particulièrement tou­chée. Que de courage il a fallu à ces personnes pour témoigner de leur précarité et de leurs préoccupations. Merci d’avoir ouvert ces portes sur une réalité que l’on ne veut pas forcément connaître. J’espère que durant l’année prochaine toutes ces per­sonnes recevront leur permis.

Emmanuelle Baumgartner, Crans-près-Céligny


Que diront nos enfants?

Un GRAND merci à 24 heures pour ses interviews de requé­rants d’asile. Ainsi, ceux qui ont peur des étrangers ont pu voir que ces requérants regrettent fort d’être privés du droit de travailler. Que diront nos en­fants, dans vingt ans, en appre­nant comment le SPOP, la po­lice et le gouvernement central ont traité ces rescapés des guer­res? Je connais personnellement quelques requérants: ce qu’ils vivent est à la limite du suppor­table!

Juliette Goy, Lutry

Nous avons eu un vécu

Merci de redonner de l’huma­nité aux requérants d’asile. Je vous remercie du fond du coeur pour ces deux colonnes quoti­diennes réservées aux deman­deurs d’asile sous la plume de Martine Clerc. Dommage qu’el­les s’arrêtent à Noël, car j’aurais bien voulu qu’elles deviennent permanentes. Car ce genre de témoignages manque cruelle­ment dans la presse suisse. Ré­sultat: une diabolisation force­née sur fond de sensationna­lisme très souvent gratuit. On semble ainsi oublier qu’il s’agit d’êtres humains qui ont eu un vécu avant d’arriver en Suisse et qui maintenant y vivent dans la précarité mais dans la dignité — et non pas de numéros de matri­cule de dossiers logés à Berne.
Voilà pourquoi votre initiative est des plus louables. En effet, le fait de relater le vécu des de­mandeurs d’asile dans le canton de Vaud, avec leurs photos, re­donne de l’humanité à ces êtres trop souvent stigmatisés du fait des écarts de conduite d’une minorité d’entre eux. Les der­niers durcissements de la loi sur l’asile viennent malheureuse­ment conforter ce triste constat.

Okita Lussamaki, journaliste demandeur d’asile, Vevey

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