Un autre article du Courrier est consacré à la manifestation devant l'OMC pour les sans-papiers.
• Des associations suisses et espagnoles ont manifesté samedi pour la régularisation collective des sanspapiers. Venue dénoncer le «vent glacial et xénophobe» qui souffle
sur la Suisse et l’Europe, la soixantaine de manifestantsdevant le Palais Wilson samedi a bravé la bise matinale pourréclamer la régularisation collective des sans-papiers et dénoncer les politiques migratoires discriminatoires. Une lettre, rédigée notamment par le Collectif de soutien aux sanspapiers et des associations espagnoles1, détaillant ces revendications, avait été transmise la veille à Louise Arbour, Haut commissaire aux droits de l’homme.
«La Suisse n’a jamais manifesté la volonté d’examiner la situation des travailleurs sans statut légal», s’indigne le conseiller national (Verts) et président du Collectif de soutien aux sans-papiers-Genève Ueli Leuenberger, appelant à
combattre les deux nouvelles lois sur les étrangers et sur l’asile, qui sont «de véritables fabriques de nouveaux sans-papiers». Le lancement d’un référendum, 60 000 signatures sont nécessaires, s’organisera à partir de janvier.
Malgré la ratification de la Convention des droits de l’homme par la Suisse et l’Union européenne, ces droits ne sont pas accordés aux travailleurs sans statut légal, stipule le courrier adressée à Louise Arbour. La lettre cloue au pilori «l’exploitation inhumaine » de cette population et son manque d’accès aux services
de la santé ou à l’éducation.
De même, le nombre élevé de morts pendant les tentatives de traverser les frontières,
plus particulièrement italiennes et espagnoles, est condamné. L’Europe est aussi
accusée de «sous-traiter» le renvoi des personnes migrantes à l’Algérie, la Libye et le Maroc. «Le système a besoin du travail des sans-papiers», constate Madiop Diagne de la CGT Espagne, attaquant la répression, le racisme et l’hypocrisie de cet engrenage. «Nous participons au développement de l’Europe et devons accéder aux mêmes
droits que tous les travailleurs», s’enflamme Dora Aguirre, de l’association hispano-équatorienne Rumiñahui. A quand la ratification de la Convention des Nations Unies pour la protection des travailleurs migrants par la Suisse?
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