jeudi 22 décembre 2005
La famille Azizi. De la Macédoine à Prilly
Le petit Jehon fait le clown dans le salon. Son père le couve du regard. «Comme Albanais, je n’ai pas eu une belle jeunesse dans mon pays. J’espère que Jehon pourra avoir une meilleure vie ici.» Dans leur petit appartement prilléran, Fljurim Azizi et sa femme Hirmet regrettent le temps du travail. Il a été plâtrier-peintre pendant plus de trois ans, son épouse blanchisseuse durant quinze mois. Et puis est arrivée l’interdiction de travail. «Maintenant, j’ai honte d’aller me promener dehors la journée. Je ne veux pas que les gens disent que les étrangers ne travaillent pas, qu’on est des profiteurs. » D’avril au mois d’août, ils ont passé quatre mois dans le refuge des églises. «On est allés d’une paroisse à l’autre. C’était difficile avec le petit, il a été malade. Et quand on est sortis, il pleurait souvent la nuit.» L’espoir? «On ne se décourage pas. Beaucoup de Suisses nous aident tellement.»
Texte de MARTINE CLERC, photo d'Odile Meylan
Lien vers la description du projet de 24heures
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