mercredi 2 novembre 2005

Sans papiers d'Afrique noire, entre transit et exil

Dans les pages Solidarité du Courrier, un journaliste Algérien analyse le rôle de plaque tournante de son pays dans le flux migratoire Sud-Nord.

Extraits:
Sur le chemin de l'Europe, de nombreux Africains transitent par l'Algérie. Pour eux, comme pour ceux qui décident de rester, c'est l'expérience de l'exploitation et du racisme ordinaire.

La mort par balles, le 6 octobre dernier, d'une dizaine d'émigrants clandestins qui tentaient de franchir les barbelés de l'enclave espagnole de Melilla a rappelé les limites de la «doctrine européenne des droits de l'homme». En révélant au monde le drame de l'immigration clandestine au Maroc, elle a aussi jeté la lumière sur la réplique, moins violente mais aussi douloureuse, de ce drame en Algérie.
Tout en réfutant les accusations marocaines selon lesquelles elle est le principal point de passage vers le Maroc de milliers d'«illégaux», l'Algérie a décidé de durcir la «lutte contre l'immigration clandestine». Gage de bonne volonté envers l'Europe, deux semaines après le drame de Melilla, elle a procédé à l'expulsion de 400«clandestins» subsahariens. Ces refoulements, cependant, ne sont pas un fait nouveau. 8000sans papiers ont été reconduits aux frontières en 2003 et 2004. En 2005, entre janvier et septembre, 4664 autres, essentiellement des Maliens et des Nigériens, ont été arrêtés: 3258 ont été refoulés et 1174écroués «pour détention de faux papiers et autres délits»...

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