mercredi 14 septembre 2005

Une occasion manquée

Voici l'éditorial de Yan Pauchard dans le Matin qui est consacrée à la non-résolution des radicaux vaudois dans le cadre de la crise de l'Asile:

Les radicaux vaudois avaient peut-être l'occasion de régler une fois pour toutes l'affaire des «523» requérants déboutés, qui empoisonne la vie politique vaudoise depuis des mois. Ils ne l'ont pas saisie. Les «modérés», inspirés dans leur démarche par leur conseiller d'Etat Pascal Broulis, ont perdu la bataille. La majorité du groupe parlementaire a ainsi renoncé à déposer une résolution invitant le Conseil d'Etat à se rendre à Berne pour renégocier le sort des «523» (actuellement environ 270). Et de régler ainsi directement le dossier avec la Confédération, seule autorisée à offrir un véritable statut à ces requérants.

Emprisonnés dans leurs querelles internes, agacés par des fuites dans la presse, les radicaux n'ont pas su percevoir toute la portée de cette résolution. Elle aurait pu se révéler déterminante. Car qui peut anticiper aujourd'hui la réponse de Christoph Blocher? Le coup était peut-être jouable. La démarche n'aurait de toute façon pas pu compliquer davantage la situation, vu l'impasse dans laquelle se trouve le canton. Du coup, les partis évoquent la possibilité d'un recours à une Cour constitutionnelle pour démêler l'imbroglio juridico-politique. Certains craignent même un éventuel référendum. Ce qui ne manquerait pas de déchirer davantage le canton.

Le Parti radical a surtout manqué hier l'occasion de reprendre la main dans cette crise, largement dominée par l'UDC et la gauche. Et de faire enfin entendre sa voix sur l'un des dossiers les plus chauds du moment.

Le refus de déposer cette résolution laisse le champ libre à un affrontement toujours plus dur entre les défenseurs des requérants et Jean-Claude Mermoud. A moins que... En effet, devant les députés radicaux, le magistrat UDC a laissé entrevoir une possible ouverture pour les femmes kosovares isolées. Une première. Après le silence des radicaux, la solution viendra peut-être de Jean-Claude Mermoud lui-même.

Lire aussi l'article du Matin

Aucun commentaire: