Le Courrier et La Liberté donnent la parole un responsable de l'OSAR pour commenter la conférence de presse de Christof Blocher.
M. Blocher tire un bilan très positif un an après le durcissement des mesures à l'égard des requérants frappés d'une décision de non-entrée en matière. Qu'en pensez vous?
Il fait un bilan qui lui est trop favorable. Il ne tient pas compte d'un grand nombre de problèmes, en particulier des difficultés qu'il y a dans certains cantons d'obtenir l'aide d'urgence. La dimension personnelle et humaine de certaines situations entraînées par cette politique est totalement passée sous silence.
Le chef du DFJP se réjouit tout de même d'une baisse massive des demandes d'asile...
Il faut se demander si c'est bien cette politique qui est à l'origine de cette baisse. On constate que les demandes ont diminué dans l'ensemble de l'Europe. La situation s'est de plus considérablement améliorée en Bosnie et au Kosovo, les deux régions de crise qui concernent particulièrement la Suisse.
Lorsqu'on avait discuté la suppression de l'aide sociale, les défenseurs des requérants ont prédit une criminalisation galopante. Apparemment la progression des infractions se révèle moins dramatique que prévu.
Heureusement que c'est moins grave que prévu. Mais cela reste un fait que beaucoup de requérant déboutés disparaissent dans la clandestinité: personne ne peut dire ce qu'ils font. A mon avis, il est encore trop tôt pour être certain que l'effet de ce phénomène sur les statistiques criminelles restera marginal.
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