Conformément à ses positions passées, Denis Barrelet dans 24heures est l'un des commentateurs les plus élogieux à l'égard de la politique d'asile pratiquée par Blocher. Dans son commentaire, il profite de critiquer le mouvement de la société civile vaudoise et la majorité des députés du Grand Conseil ...
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Ce qui empoisonne le dossier de l’asile depuis que la Suisse s’est donné une loi en la matière, c’est le refus de larges milieux d’admettre qu’il puisse y avoir, parmi les personnes qui frappent à notre porte, des comportements abusifs. Ces milieux considèrent la situation économique des requérants en question très peu enviable le plus souvent, et ils n’écoutent plus que leur cœur. Peu leur chaut qu’il y ait une loi définissant clairement que seuls auront droit à l’asile les personnes persécutées dans leur pays et menacées dans leur corps. Cette loi, ils lui font des pieds de nez. Ils se réjouissent si, en détruisant leurs papiers, les requérants créent d’immenses problèmes lorsqu’il s’agit d’exécuter les décisions prises. Ils feront tout, tireront toutes les ficelles pour que le séjour en Suisse se prolonge, espérant créer un fait accompli. L’exception vaudoise, c’est cela, pour l’essentiel, avec l’actif concours d’un ancien conseiller d’Etat. D’aucuns s’en enorgueillissent.
A chaque renforcement de la loi sur l’asile, depuis vingt ans, ces milieux culpabilisent le législateur en annonçant la fin de la tradition humanitaire de la Suisse. Il n’en est rien, bien sûr. Cette fois à nouveau, on doit constater que les renforcements introduits en avril 2004 ont eu des effets positifs. Les demandes manifestement non fondées — elles seules font l’objet de décisions de non-entrée en matière — sont moins nombreuses, et les départs plus rapides.
Il s’agit de continuer dans cette voie, de manière à la fois déterminée et réfléchie, pour que les requérants déboutés au terme d’une procédure ordinaire soient eux aussi incités à partir vite et que soient supprimées les primes accordées aujourd’hui aux plus malins et aux plus récalcitrants. Une loi est là pour être respectée. Ou alors qu’on la modifie. Qu’on dise que la Suisse veut accueillir tous les malheureux de la terre.
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