Issu du même article de la Tribune de Genève, voici une intéressante chronologie des migrations étrangères dans notre pays depuis le début de l'industrialisation:
Seconde moitié du XIXe siècle: l'industrialisation progressive transforme la Suisse en pays d'immigration.
Les premiers migrants viennent essentiellement des pays frontaliers (Allemagne, France Autriche).
1890: pour la première fois, le nombre d'immigrants surpasse le nombre d'émigrants.
1900-1914: le nombre d'étrangers ne cesse d'augmenter. C'est la prédiode du boum de l'horlogerie et du textile. Les immigrants viennent des pays limitrophes, mais aussi de Pologne.
1910: le pourcentage des étrangers avoisine les 15%. Ils se concentrent essentiellement dans les villes. Genève compte alors 42% d'étrangers.
Première Guerre mondiale: nombre d'étrangers rentrent chez eux en raison de la crise.
Entre-deux-guerres: La Suisse introduit un visa d'entrée. Contrôle de plus en plus strict des étrangers.
1934: La Loi sur le séjour et l'établissement des étrangers est promulguée. Les trois catégories de permis y figurent: saisonnier, annuel et d'établissement.
1940: En raison des limitations, la Suisse ne compte qu'un peu plus de 5% de population étrangère.
1948: Un accord est conclu entre la Suisse et l'Italie, marquant le début d'une immigration massive. Des permis saisonniers sont ensuite octroyés aux Espagnols (dès 1961).
1963-1973: Des tentatives de plafonnement du nombre d'étrangers émergent. Premières initiatives populaires xénophobes. Système de contingentement mis en place.
1975: la crise pétrolière frappe durement les emplois occupés par les étrangers.
1985-1992: nouvelle vague d'immigration portugaise et yougoslave.
Dès 1990: accroissement de l'immigration d'origine éloignée (Asie, Afrique, Amérique).
Dès 2000: la population étrangère est de 1 million 600 000, soit quelque 20% des Suisses.
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