mardi 26 juillet 2005

«Difficile de recruter sans présenter nos buts!»

L’Association de défense du citoyen Bex-Espoir ravive sa guerre contre les dealers avec un nouveau tract, en attendant l’ouverture d’un site internet, promis le 1er août. La Municipalité reste adepte des «petits pas»...

L'article de J.L. dans 24heures

Après un «questionnaire civique populaire» en juin dernier, rebelote pour Bex-Espoir: un tract de présentation a inondé ce weekend les boîtes aux lettres de la commune. But de l’opération: augmenter les effectifs. Cueillies à froid, les autorités restent confiantes dans un dialogue constructif avec la Fareas.

«Ne plus nous prendre pour des poires!» Profitant de la torpeur estivale, quelques semaines après un questionnaire tapageur, l’association Bex-Espoir se manifeste à nouveau dans sa traque aux dealers et délinquants. Cette fois sous la forme d’un tract distribué à 2500 exemplaires, en attendant l’ouverture d’un site internet, qui devrait être opérationnel dès le 1er août.

«Après une phase d’organisation, il nous faut maintenant communiquer notre existence», explique Isabelle Durand, porte-parole. «Il est difficile de recruter des membres quand les buts de l’association sont insuffisamment connus.» Vrai qu’avec une cinquantaine de membres, le fichier d’adresses demande de l’étoffe... «Le problème est que les Bellerins ont peur. Peur du qu’en-dira-t-on, peur de perdre des clients ou peur de représailles de la part des requérants d’asile», poursuit-elle. Les buts en résumé? Assez du «politiquement correct»; expulsion des «requérants délinquants et/ou déboutés stationnés à Bex».

Manifestement, ce nouveau brûlot a contourné la boîte aux lettres du syndic de la commune au sel. Fait d’autant plus fâcheux que la Municipalité a ajourné ses séances pendant trois semaines.


Programme d’encadrement

Michel Flückiger ne sous-estime pas le désagrément potentiel d’une telle action: «Nous nous sentons maintenant appuyés, il ne faudrait pas qu’on nous mette les bâtons dans les roues.» Pas plus que Bex-Espoir, les autorités ne sont enclines à voir proliférer les délinquants de la drogue sur le territoire communal. Mais on a fait ici le choix d’autres armes. Et le dialogue instauré avec la Fareas porte des fruits qui mûrissent sûrement.

«On avance pas à pas», résume le syndic. La surveillance du centre s’est améliorée, mais surtout, la Fareas a donné oralement son aval à un programme d’occupation des requérants au bénéfice de la commune. «Il s’agit dans un premier temps d’entretenir les sentiers pédestres», explique Michel Flückiger. Une action planifiée sur trois mois qui devrait démarrer en août. «La fondation s’engage à une rétribution symbolique. Nous attendons incessamment sa confirmation écrite.» Le programme aurait déjà séduit une quinzaine de volontaires.

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