mercredi 21 septembre 2011

Berne et Rome veulent renforcer la collaboration sur les migrations

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et le ministre italien de l'intérieur Roberto Maroni ont décidé de renforcer la collaboration italo-suisse dans le domaine des migrations. Berne va envoyer une "personne de contact" à Rome.

L'Italie est le principal partenaire de Berne dans l'application de l'accord de Dublin, qui détermine quel est l'État responsable pour le traitement d'une demande d'asile, rappelle le Département fédéral de justice et police (DFJP) dans un communiqué. Dans ce cadre, la Suisse remet environ six fois plus de personnes à l'Italie qu'elle n'en reprend des autorités italiennes. "Si la collaboration fonctionne bien dans l'ensemble, elle peut encore être améliorée dans certains domaines", souligne le DFJP, qui cite en exemple le cas de personnes qui, après avoir été renvoyées en Italie, reviennent rapidement en Suisse pour y déposer une nouvelle demande d'asile. Des cas qui "posent problème", selon Berne. Selon le communiqué, "le problème réside essentiellement dans le fait que ces personnes ne sont pas renvoyées dans leurs pays de provenance". Pour palier cette situation, les deux ministres sont convenus de renforcer la coopération entre leurs deux pays en matière de migrations, dans un cadre bilatéral - avec l'envoi d'une personne de contact par la Suisse à Rome - , mais aussi dans le cadre du système Dublin.

Critiques

De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l'attitude de l'Italie dans le domaine de l'asile. Cet été, les cantons ont critiqué la lenteur des procédures pour le renvoi des "cas Dublin" vers la Péninsule. Et le Parti libéral-radical (PLR) a accusé Rome de distribuer des visas Schengen-Dublin à des réfugiés économiques qui ne disposent pas du droit d'asile en Suisse. De par sa position géographique, l'Italie est l'un des premiers pays de destination en Europe des requérants d'asile et des migrants en provenance d'Afrique. Selon des chiffres officiels, l'Italie avait recensé à la fin juillet 24'769 immigrants arrivés de Tunisie, auxquels s'ajoutaient 23'267 réfugiés originaires d'Afrique sud-saharienne venus de Libye.

ATS et la Tribune de Genève

Aucun commentaire: