Une peine de prison avec sursis a été requise mardi par la justice française contre le dirigeant d'extrême droite Jean-Marie Le Pen pour avoir, par des affiches, incité à la haine envers la population musulmane et les personnes d'origine algérienne. Ces images s'inspiraient d'une affiche de l'UDC suisse.
Le procureur de la République du tribunal de Nanterre, Yvon Tallec, a laissé le soin aux juges de fixer la durée de la peine et le montant d'une amende.
Les affiches litigieuses représentaient une femme intégralement voilée à côté d'une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dressaient des minarets en forme de missiles, avec pour titre "Non à l'islamisme".
Verdict le 5 avril
Ces affiches avaient été diffusées par le mouvement des jeunes du Front national lors des élections régionales de février 2010. Elles avaient suscité de nombreuses protestations, y compris de l'Algérie et leur utilisation avait été interdite par un tribunal.
Le tribunal avait été saisi par le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap). L'avocat du FN et de Jean-Marie Le Pen, Me Wallerand de Saint Just, a rappelé que l'affiche litigieuse disait "Non à l'islamisme" et pas à l'islam. "Un homme politique a le droit de dire que l'islamisme constitue un danger pour la France!", a affirmé l'avocat.
La décision a été mise en délibéré au 5 avril. En octobre 2009, l'Union Démocratique du Centre (UDC) avait créé la polémique en Suisse en diffusant une affiche représentant une femme voilée devant le drapeau suisse couvert de minarets, dans le cadre du vote sur l'interdiction de la construction de minarets en Suisse.
ATS relayée par la RSR
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