L'Union démocratique du centre (UDC) est fâchée contre le Conseil fédéral, accusé d'avoir caché les problèmes d'application des accords de Dublin, signés avec l'UE.
A la suite des déclarations des directeurs cantonaux de justice et police, elle considère que le gouvernement a caché à la population les problèmes d'application des accords de Dublin survenus avec l'Union européenne (UE). Depuis quelques semaines, aucun demandeur d'asile ne peut plus être renvoyé en Grèce et on ne pourra apparemment plus renvoyer de réfugié en Italie, alors que c'est là-bas que leur demande devrait être traitée, a déploré dimanche dans une prise de position Martin Baltisser, le secrétaire général de l'UDC.
Alors que depuis quelques semaines des rumeurs circulaient à Berne, les responsables des cantons ont maintenant confirmé pour la première fois de graves problèmes dans l'application des règles de Dublin, a relevé Martin Baltisser. Or, cela ne fait plaisir à personne que la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et ses fonctionnaires cherchent des lieux d'hébergement en Suisse pour un possible afflux de personnes d'Afrique du Nord et ne parlent plus du respect des accords de Dublin et du renvoi dans d'autres pays.
Le secrétaire général de l'UDC cite les déclarations de la présidente de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police, selon laquelle la procédure Dublin avec l'Italie ne fonctionne plus correctement. L'Italie n'accepte de reprendre qu'un petit nombre de personnes et les vols spéciaux sont refusés. L'UDC estime que les accords de Dublin sont donc factuellement inappliqués sur le deuxième axe central d'afflux de demandeurs d'asile en Suisse.
Des problèmes avec l'Italie, selon Mme Keller-Sutter
Le renvoi de requérants d'asile vers l'Italie est problématique, a reconnu Karin Keller-Sutter dans les pages du journal alémanique «SonntagsZeitung». Il ne fonctionne plus correctement déjà aujourd'hui, a ajouté la présidente de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police.
L'Italie n'accepte plus qu'un seul vol régulier par jour, avec un nombre réduit de «cas de Dublin»: cinq personnes si le vol vient de Zurich, quatre si le vol part de Genève, a indiqué Mme Keller- Sutter. Rome n'accepte plus aucun vol spécial, a précisé la conseillère d'Etat saint-galloise.
Si le nombre de réfugiés augmente effectivement, les limites du système de Dublin seront testées, a-t-elle aussi affirmé. Aujourd'hui déjà, il y a des temps d'attente excédant un mois. «Je pars du principe, que la Confédération cherche le dialogue avec l'Italie», a-t-elle conclu.
Dans le cadre du traité de Dublin, les requérants n'ont l'autorisation de déposer une demande d'asile que dans un des pays ayant signé l'accord. Si le requérant demande l'asile dans un autre pays, sa requête n'est pas traitée et le demandeur est renvoyé dans le pays où il a déposé son premier dossier.
ATS et AP relayées par 20minutes
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