Les mendiants pourront continuer à tendre la main dans les rues de Lausanne. Le Conseil communal de la capitale vaudoise a refusé mardi soir d'interdire la mendicité. Une "étude approfondie" sera en revanche menée sur ce sujet.
Le postulat de l'UDC a été repoussé par 58 voix contre 27 et 7 abstentions. Le plénum a également refusé d'amender les personnes qui donnent de l'argent aux mendiants, une autre proposition émanant de l'UDC. La suggestion socialiste de tisser des liens avec les villages d'origine des mendiants, en Roumanie et en Slovaquie, n'a pas non plus séduit les élus.
Une seule proposition a passé la rampe: Verts, PLR et PDC ont demandé une étude approfondie sur la mendicité. Des solutions adéquates sur le plan sanitaire, juridique, sécuritaire et humain pourront ainsi être trouvées à cette problématique complexe, ont-ils fait valoir. Par 58 voix contre 32 et 2 abstentions, ce postulat a été transmis à l'exécutif.
Toutes les formations reconnaissent un malaise face à la présence des mendiants Roms en ville. Les avis divergent en revanche fortement sur l'attitude à adopter à leur égard. Les partis de gauche refusent "par principe" de "criminaliser la pauvreté".
A droite, l'UDC présente l'interdiction de la mendicité comme un moyen de "sortir ces gens de la rue pour les renvoyer chez eux". Le PLR s'inquiète de voir Lausanne toujours plus isolée dans sa position tolérante. De nombreuses villes ont interdit la mendicité, notamment sur la Riviera vaudoise, à Genève ou à Zurich.
ATS
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