mercredi 20 octobre 2010

Une émission spéciale consacrée aux harraga algériens en Italie

L’agence de presse radiophonique italienne Amisnet, basée à Rome, a consacré une émission aux harraga algériens, qui sera diffusée dans quelques jours.

2007: année noire pour les harraga. Dessin de Dilem Deux journalistes femmes de cette agence vont se succéder au micro pour débattre de la problématique de l’immigration clandestine vers leur pays. Elles cherchent à comprendre qui sont les harraga,  pourquoi quittent-ils l’Algérie, d’où partent-ils et où vont-ils. En s’adressant à notre journal, Elise Melot, qui s’occupe d’une émission hebdomadaire sur les questions de l’émigration, «Passpartù», a donné l’impression d’être très au fait du phénomène de la harga qui, faut-il le dire, ne cesse de poser des problèmes aux autorités des deux pays, l’Algérie et l’Italie.

Pourquoi les jeunes Algériens prennent-ils plus de risques en choisissant de se rendre en Sardaigne, alors que les côtes espagnoles sont plus proches, s’est demandée la journaliste. Ce qui a fait, selon elle, de la Sardaigne une des portes privilégiées d’entrée en Europe pour de nombreux migrants venant du Maghreb, notamment d’Algérie. Visiblement, la récente révolte des sans-papiers en rétention au centre sarde de Cagliari n’a pas laissé indifférente l’opinion publique italienne. D’où la programmation de l’émission par les responsables de Amisnet. Leur journaliste s’est, en outre, interrogée sur l’absence de réaction des autorités italiennes et de la représentation diplomatique de son pays à Alger, maintes fois interpellées concernant l’affaire du jeune harrag algérien disparu en 2009 lors de son évacuation vers un hôpital romain.

Elle a aussi voulu savoir quel accueil réservent les autorités algériennes aux migrants subsahariens qui transitent par notre pays afin d’atteindre l’Europe, et ce, à l’instar de nos voisins marocains et libyens qui observent le même phénomène. Elise Melot s’est enfin enquise de l’existence de centres secrets de rétention pour migrants clandestins en Tunisie et de l’origine de l’argent ayant contribué au financement de la construction de ces centres.     

Naima Benouaret dans El Watan

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