Les Juifs peuvent considérer Israël comme la Terre Promise, mais la plupart d’entre eux vivent encore en dehors de cet État-Nation. Bien que les Africains ne décrivent pas Israël de cette manière, beaucoup voudraient s’y installer. C’est pourquoi un nombre croissant de Soudanais, d’Érythréens et autres africains continuent à risquer leur vie pour demander l’asile dans l’État Juif.
Ils souffrent de difficultés indicibles sur le chemin. Pour atteindre Israël, ils doivent marcher à travers l’Égypte, où ils ne sont jamais bienvenus, toujours persécutés et parfois tués. Les Bédouins réclament des sommes folles pour les faire passer à travers la frontière du Néguev et les faire arriver sur le sol israélien.
Israël, en tant que signataire des conventions internationales en faveur des réfugiés, est tenu de les recevoir. Les renvoyer mettrait en danger leur vie, et les Juifs savent ce que cela signifie mieux que quiconque.
Les réfugiés posent un défi difficile à relever. En tant qu’Etat, Israël est attaché aux valeurs humanitaires, Israël ne peut s’en détourner. Mais si Jérusalem ouvre ses portes sans discernement, la judéité d’Israël peut être compromise. Ainsi, l’Etat Hébreu leur accorde l’asile par humanité et parce qu’il n’a moralement pas le choix. Israël ne peut renvoyer ces migrants qui fuient les carnages africains. Israël fera en sorte d’améliorer la vie de ces personnes, dans l’espoir que la situation dans leur pays s’améliore… Et peut-être un jour de permettre leur rapatriement.
Une fois en Israël, les réfugiés travaillent en général illégalement, ils n’ont pas d’assurance, vivent dans des conditions sordides et envoient de l’argent – autant qu’ils le peuvent. Ils insistent néanmoins pour rester en Israël plutôt que n’importe où ailleurs dans la région.
Naturellement, la situation inquiète les responsables politiques israéliens. Le ministre de la Justice a récemment déclaré qu’«Israël est confronté à une menace existentielle, à la lumière des vagues d’infiltration venue en passant la frontière avec l’Egypte.»
Le pays est aujourd’hui dans une situation complexe : doit-il continuer recevoir ceux qui subissent les massacres des musulmans du Darfour ou doit-il ignorer la situation, comme le fait la Ligue Arabe, et les renvoyer dans leur coupe-gorge ? Dans les deux cas, que ce soit pour des motifs démographiques ou de moralité, la judéité d’Israël peut être sérieusement contestée. La Terre Promise, un concept qui s’accompagne d’un gros prix à payer et de lourdes responsabilités à accepter.
Adapté d’un article du Canadian Jewish News – JSSNews
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