Des milliers de personnes venues de tout les Etats-Unis par bus ont défilé samedi devant le capitole de l'Arizona à Phoenix, pour protester contre une nouvelle loi de lutte contre l'immigration clandestine qui doit entrer en vigueur le 29 juillet dans cet Etat frontalier du Mexique.
Les marcheurs portant des pancartes, des bannières et des drapeaux américains et mexicains ont emplis les huit kilomètres de l'artère centrale de Phoenix. Des dizaines de policiers les encadraient, et des hélicoptères tournaient au-dessus de la foule. Les protestataires ont entonné "si se puede", un équivalent espagnol de "Yes we can", la formule de Barack Obama.
La police n'a pas donné d'estimation du nombre des manifestants, mais il semble que 10 à 20.000 personnes aient bravé la chaleur cuisante. Les organisateurs en attendaient 50.000. Certains se faisaient de l'ombre avec leur pancarte ou des parapluies, et des bénévoles distribuaient de l'eau en bouteille aux marcheurs. Une vingtaine de personnes ont été traitées pour des insolations.
Quelques 300 personnes opposées au texte se sont retrouvées autour du Capitole d'Austin au Texas, et autant devant l'ambassade des Etats-Unis au Mexique, pour réclamer la régularisation des clandestins mexicains travaillant aux Etats-Unis.
Des Américains favorables au projet se sont en revanche prononcés pour des achats de produits en provenance de l'Arizona, suggérant d'aller passer des vacances sur place pour soutenir l'Etat qui résiste aux injonctions du pouvoir central. Ils étaient réunis dans un stade de football à Tempe, et certains comme Gina Loudon de St. Louis se comparaient aux défenseurs de Fort Alamo contre les Mexicains.
Les détracteurs du projet de loi affirment qu'il vise injustement les Hispaniques et pourrait mener à des interpellations motivées par la couleur de peau. Ses partisans affirment que l'Arizona doit agir parce que le gouvernement fédéral ne le fait pas, alors que cela relève de ses prérogatives.
AP dans le Nouvel Obs
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