Le Cimade et l'association Casas ont manifesté hier devant leurs locaux, à Strasbourg, pour dénoncer une "chasse aux sans papiers facile et sans dangers". Les deux associations, qui épaulent les demandeurs d'asile, se plaignent de contrôles d'identité "quasi-quotidiens" menés par la police aux frontières "au niveau de l'arrêt de tram Porte de l'hôpital", donc à deux pas de leur porte.
"Les gens nous sollicitent soit par téléphone, soit par Internet, parce qu'ils ont peur d'être contrôlés", raconte Françoise Poujoulet, déléguée de la Cimade pour les régions Alsace et Lorraine : "Dans ces conditions, on ne peut pas leur apporter le même type d'aide, parce que cela complique les choses pour la transmission des pièces et parce que cela empêche la relation interpersonnelle de confiance de se créer".
Les associations ont écrit en septembre 2009 au préfet du Bas-Rhin pour dénoncer ces "entraves à (leur) travail" et lui demander de donner "les instructions nécessaires pour que ces pratiques cessent". Depuis, elles n'ont pas reçu de réponse.
Ce samedi, à 14h, un autre rassemblement aura lieu place Broglie à l'initiative du Réseau éducation sans frontières, pour protester contre la fin de l'hébergement d'urgence de familles étrangères demandeuses d'asile en attente de réadmission vers la Pologne, leur pays d'entrée dans l'UE. RESF affirme qu'une "centaine de personnes seront mises à la rue à partir du 31 mai".
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