Des gens arrivent du monde entier, se précipitent 44, rue Planchat, Paris 20e, avec leur angoisse, leur culture, leur espoir, pas grand-chose d'autre, sans bagages. Permanences lundi, mercredi et vendredi, de 9 heures à 17 heures. Ces locaux exigus (80 m2) sont ceux de la Coordination de l'accueil des familles demandeuses d'asile (Cafda). Un organisme créé en 2000, pour nourrir, loger ces symboles du chaos géopolitique contemporain, leur faciliter les démarches administratives dans l'attente d'un éventuel statut de réfugié.
Ils viennent du Sri Lanka, de Mongolie, d'Erythrée, d'Ethiopie, de Roumanie. Ils sont afghans, tchétchènes, tamouls...
Leur avenir dépend de ce que décidera l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), passage obligé des demandes d'asile. Il dépend aussi de Caroline (23 ans, cheveux frisés, speedée, fumeuse, agressive), de Colette (hier militante dans une ONG, aujourd'hui maire d'une commune de la grande banlieue parisienne, buveuse d'Evian, bordélique), assistantes sociales dévouées à cette cause républicaine. Et de Juliette, jeune et sereine juriste.
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