Le parti centriste dépose une motion au municipal et cosigne avec d’autres partis une résolution au Grand Conseil. Un article d’Antoine Grosjean dans la Tribune de Genève.
Le débat sur la formation des jeunes sans-papiers va se poursuivre au niveau communal et cantonal. Surfant sur le succès de la motion de son conseiller national Luc Bathassat, visant à permettre aux jeunes étrangers sans statut légal de suivre un apprentissage en Suisse, le Parti démocrate chrétien genevois (PDC) entend «maintenir la pression» à tous les niveaux. D’une part en déposant en urgence une motion au Conseil municipal de la Ville de Genève. D’autre part en cosignant avec tous les partis, sauf le MCG et l’UDC, un projet de résolution au Grand Conseil.
Alors que l’engagement d’apprentis sans-papiers dans l’administration municipale a suscité des déclarations contradictoires des magistrats Sandrine Salerno et Pierre Maudet, le PDC estime une telle intégration possible tout en restant dans le cadre légal. «Nous ne demandons pas de passe-droits», précise la conseillère municipale PDC Anne Carron. «Mais les personnes ayant fait une demande de permis humanitaire ou de régularisation ont droit, en attendant la réponse de Berne, à une autorisation provisoire de travail. Comme la décision des autorités fédérales peut mettre des années à arriver, certains auraient le temps de finir un apprentissage.»
Rappelant ses démarches entreprises depuis plus de vingt ans dans ce domaine, le PDC genevois a cosigné avec les partis socialiste, radical, libéral et les Verts, un projet de résolution demandant au Conseil d’Etat d’intervenir auprès de l’Assemblée fédérale pour qu’elle crée les bases légales permettant aux jeunes sans-papiers d’avoir accès à l’apprentissage et à la formation professionnelle.
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