Une mission parlementaire a recommandé que la France se prononce solennellement contre le voile islamique intégral. Elle demande aussi des mesures pour le bannir des administrations, des hôpitaux et des transports publics.
Les femmes qui choisissent de se couvrir le visage pour des raisons religieuses sont peu nombreuses dans l'Hexagone, moins de 2000 selon des chiffres officiels. Mais le débat qui s'est développé depuis six mois cristallise un questionnement français sur la place de l'islam dans la société.
Au terme de 200 auditions, la mission préconise l'adoption d'une résolution parlementaire qui "proclame que c'est toute la France qui dit non au voile intégral et demande que cette pratique soit prohibée sur le territoire de la République".
Outre cette résolution - une déclaration solennelle du Parlement qui n'est pas juridiquement contraignante -, la mission présente une série de "propositions", appelant notamment à "adopter une disposition interdisant de dissimuler son visage dans les services publics", y compris les transports.
"Défi aux valeurs de la République", pratique "inacceptable" menaçant "la dignité des femmes": la mission est unanime pour appeler à "condamner fermement" le port du niqab ou de la burqa mais sans proposer de loi "générale et absolue", faute de consensus politique.
L'interdiction de la burqa est soutenue par le gouvernement et le président Nicolas Sarkozy, qui a affirmé qu'elle n'était pas "la bienvenue" en France. Mais le sujet est extrêmement sensible dans un pays qui abrite la plus grande communauté musulmane d'Europe, avec 5 à 6 millions de membres.
Selon un sondage publié mardi, les Français sont 56% à souhaiter l'interdiction dans la rue et jusqu'à 62% dans les "lieux publics".
ATS
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