Pour équilibrer les charges des régions concernant les réfugiés, l'Etat coordonne leur placement. Il vient d'ouvrir deux maisons à Steg et à Rarogne.
En Valais, les requérants d'asile forment le 0,57% d'une population qui totalise 303 000 habitants. Cette proportion reste stable depuis des années.
Depuis le début de 2009 cependant, la Suisse applique les accords de Schengen et de Dublin. Cette nouvelle politique conduit à une surcharge pour notre canton. Une cinquantaine de nouveaux cas arrivent chaque mois.
Par rapport à la population, les réfugiés sont 0,65% dans le Valais central, 0,55% dans le Bas-Valais et 0,48% dans le Haut-Valais. Le Bas et le Haut du canton sont donc en situation de rattrapage par rapport au Centre.
Pour rétablir l'équilibre, la conseillère d'Etat en charge des affaires sociales, de la sécurité et de l'intégration Esther Waeber-Kalbermatten a fait ouvrir une maison pour cinq familles à Steg et pour trois familles à Rarogne.
Les cinq familles de Steg regroupent actuellement une vingtaine de personnes, avec les parents et les enfants. Six enfants sont scolarisés. Et la conseillère d'Etat d'insister sur le fait que ces familles veulent s'intégrer à tout prix et qu'elles sont souvent très appréciées dans les communes où elles habitent depuis quelques années.
Les requérants travaillent. Les requérants d'asile peuvent travailler. Le centre de formation du Botza à Vétroz, par exemple, leur dispense différentes formations: langues, informatique, métiers de l'artisanat du second oeuvre, hôtellerie et restauration. Emile Blanc chef adjoint du Service de l'action sociale du canton du Valais précise qu'entre les programmes d'occupation et les emplois en entreprises, 40% des 1736 requérants d'asile actuels sont actifs. Lorsqu'ils sont salariés (387 personnes), ils touchent le salaire de la branche dans laquelle ils sont employés. Le potentiel ouvrier des 1736 requérants serait de 1129 personnes actuellement, soit les 70%.
Alors d'où vient la mauvaise réputation des requérants d'asile? «Quand des problèmes se posent, il s'agit le plus souvent de personnes confrontées à une non-entrée en matière (NEM)», répond Emile Blanc. «Elles sont quand même placées sur le territoire, mais elles n'ont pas le droit à un emploi.» Sur les 1736 réfugiés actuels, une cinquantaine ferait partie de cette catégorie. «En Valais, nous faisons tout pour intégrer nos requérants professionnellement.» C'est la Confédération qui décide quels requérants elle place et où. En Valais, le Conseil d'Etat prend le relais. Par un arrêté du 5 mars 2008, il s'est prononcé pour une gestion centralisée des personnes relevant du droit d'asile.
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