Le débat organisé à Genève en avril prochain risque de tourner à l’affrontement.
Diplomates, humanitaires, «droits-de-l’hommistes», tout le monde souhaite la venue de Barack Obama à Genève. Le plus tôt possible. De nombreuses discussions sont en panne, la faute à une administration Bush «obtuse» ou dans le meilleur des cas «absente». Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a appelé à un «partenariat renouvelé entre l’ONU et les Etats-Unis» et à un «nouveau multilatéralisme». Genève en a besoin.
Dans six mois doit se tenir sur les bords du Léman le second sommet sur le racisme: Durban II. Une pétaudière! L’Amérique de Bush s’en est désengagée. De même qu’elle s’est désengagée du Conseil des droits de l’homme. Mais l’Amérique d’Obama, elle, peut-elle se tenir éloignée de ce débat? Bush était plombé par le dossier irakien. Mais Obama arrive auréolé d’une victoire de l’Amérique sur elle-même. D’une victoire qui l’autorise et lui commande de remonter à la tribune des nations. Le nouveau président en aura-t-il l’envie, le temps?
Des débats sous tension
La seconde Conférence sur le racisme aura lieu en avril. Trois mois seulement après son entrée en fonction. Or, les textes qui feront l’objet d’un débat sont discutés en ce moment même. Les diplomates relèvent que ce sera «techniquement difficile » pour les Etats-Unis de prendre le train en marche. Difficile mais pas impossible. Philippe Dan, qui suit le dossier Durban II pour Human Rights Watch, estime que «la porte n’est pas encore complètement fermée».
Les ONG guettent le moindre signe en provenance du clan Obama. Pour le moment, c’est encore tôt, mais la plupart nourrissent l’espoir «raisonnable » de voir les Etats-Unis participer au sommet sur le racisme. Reste qu’il est peu probable que le nouveau président américain choisisse cette occasion pour effectuer son premier déplacement officiel en Suisse. Ce serait politiquement trop risqué.
ALAIN JOURDAN dans 24 Heures
vendredi 7 novembre 2008
Barack Obama peut-il sauver la Conférence sur le racisme?
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2 commentaires:
la citation de HR Watch est de Philippe Dam (pas Dan :)
Merci pour cette précision. Je dois cependant préciser que nous nous contentons de reproduire les articles, nous ne sommes donc pas responsables des coquilles.
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