Jean-Pierre Alaux, du Groupe d’information et de soutien des immigrés, analyse la dangereuse dérive du discours gouvernemental sur « l’étranger ».
Pourquoi parle-t-on de « xénophobie d’État » ?
Jean-Pierre Alaux. Parce que l’Europe marche petit à petit, et Brice Hortefeux, ministre de l’Identité nationale, est au centre de la danse, vers un rêve d’Europe blanche et chrétienne. Ce qui se traduit par exemple par des quotas différenciés selon que l’on vient du continent européen ou de pays tiers. Mais c’est aussi un préjugé culturel sur le monde. On vient de le voir avec les cinq cents chrétiens irakiens qui vont avoir droit à l’asile, alors que l’asile est, sur le papier, le contraire du choix.
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