Avec la fin de la crise des «523» et la nouvelle loi sur les étrangers, la Coordination Asile dresse aujourd’hui son bilan. En chiffres et en réflexions. Ses militants tentent de relancer la lutte avec une pétition visant, cette fois, les Municipalités.
Patrick Combremont pour 24 Heures
MILITANTS François Iselin, Julia Ogay-Zosso,
Pauline Milani et Graziella de Coulon, de la Coordination Asile,
visent l’implication des communes.
LAUSANNE, LE 5 OCTOBRE 2007
V ALDEMAR VERISSIMO
«En termes sportifs, une contre-attaque se fait quand le terrain est occupé par l’équipe adverse. Et nous sommes actuellement dans cette situation », risque, pour l’image, Graziella de Coulon.
Les défenseurs des personnes déboutées ne baissent pas les bras. Ils ne veulent cependant pas tomber dans la «simple résistance et la controverse moutonnière», mais plutôt trouver une voie nouvelle. Car l’accompagnement des requérants que les bénévoles pratiquent depuis quatre ans, parfois jusqu’au guichet du SPOP, a porté ses fruits. D’après la Coordination Asile, 402 personnes ont finalement obtenu un permis.
Parmi elles, 340 qui faisaient partie des «523». Soit 65%, «grâce à notre action».
Les militants dénoncent les pressions psychologiques de l’administration. «Ce que ces personnes ont vécu dans leur pays est souvent moins durement ressenti que leur non-reconnaissance ici», constate chaque jour la psychologue Sabina Herdic, elle-même bosniaque.
La Coordination vise maintenant les villes et communes vaudoises. Elle lance une pétition, les appelant à se déclarer «respectueuses des migrants», et à leur apporter une meilleure information. «On aimerait les impliquer davantage dans l’accueil au quotidien», relève François Iselin. La récolte des signatures va se faire par le biais de stands et dans la rue d’ici à début janvier.
Le ton se veut toujours combatif. Il laisse néanmoins transparaître une part de désillusion: «On entend relancer la question, mais aussi se renforcer, devenir un interlocuteur».
Certains se sont-ils découragés? Combien sont ces militants? «Il n’y a pas de carte. C’est un mouvement. S’il évolue, nous sommes toujours 15-20 à chaque réunion. Les Justes existent encore», répond Pauline Milani.
Autres chiffres au canton
L’image est différente au canton. Selon le conseiller d’Etat Philippe Leuba, 283 permis, dont 71 de l’ensemble des «523» ont été obtenus depuis, grâce à l’article 14 de la nouvelle loi pour les cas de rigueur. «Une loi que la Coordination a combattue ». Cela montre ainsi le résultat «extrêmement positif du travail vaudois, crédible et reconnu à Berne». Et que l’élu espère ne pas voir remis en doute par cette pétition.
Patrick Combremont pour 24 Heures
MILITANTS François Iselin, Julia Ogay-Zosso,
Pauline Milani et Graziella de Coulon, de la Coordination Asile,
visent l’implication des communes.
LAUSANNE, LE 5 OCTOBRE 2007
V ALDEMAR VERISSIMO
«En termes sportifs, une contre-attaque se fait quand le terrain est occupé par l’équipe adverse. Et nous sommes actuellement dans cette situation », risque, pour l’image, Graziella de Coulon.
Les défenseurs des personnes déboutées ne baissent pas les bras. Ils ne veulent cependant pas tomber dans la «simple résistance et la controverse moutonnière», mais plutôt trouver une voie nouvelle. Car l’accompagnement des requérants que les bénévoles pratiquent depuis quatre ans, parfois jusqu’au guichet du SPOP, a porté ses fruits. D’après la Coordination Asile, 402 personnes ont finalement obtenu un permis.
Parmi elles, 340 qui faisaient partie des «523». Soit 65%, «grâce à notre action».
Les militants dénoncent les pressions psychologiques de l’administration. «Ce que ces personnes ont vécu dans leur pays est souvent moins durement ressenti que leur non-reconnaissance ici», constate chaque jour la psychologue Sabina Herdic, elle-même bosniaque.
La Coordination vise maintenant les villes et communes vaudoises. Elle lance une pétition, les appelant à se déclarer «respectueuses des migrants», et à leur apporter une meilleure information. «On aimerait les impliquer davantage dans l’accueil au quotidien», relève François Iselin. La récolte des signatures va se faire par le biais de stands et dans la rue d’ici à début janvier.
Le ton se veut toujours combatif. Il laisse néanmoins transparaître une part de désillusion: «On entend relancer la question, mais aussi se renforcer, devenir un interlocuteur».
Certains se sont-ils découragés? Combien sont ces militants? «Il n’y a pas de carte. C’est un mouvement. S’il évolue, nous sommes toujours 15-20 à chaque réunion. Les Justes existent encore», répond Pauline Milani.
Autres chiffres au canton
L’image est différente au canton. Selon le conseiller d’Etat Philippe Leuba, 283 permis, dont 71 de l’ensemble des «523» ont été obtenus depuis, grâce à l’article 14 de la nouvelle loi pour les cas de rigueur. «Une loi que la Coordination a combattue ». Cela montre ainsi le résultat «extrêmement positif du travail vaudois, crédible et reconnu à Berne». Et que l’élu espère ne pas voir remis en doute par cette pétition.
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