En Suisse romande, on disait les activistes d'extrême-droite dispersés et peu politisés. La rencontre avec un groupe de skinheads prouve que les choses sont en train de changer.
La décoration dans l'appartement vaudois de Fabrice (prénom d'emprunt),
18 ans, skinhead depuis plusieurs années [© RSR]
On parle à nouveau de cette mouvance depuis que des bombes artisanales ont explosé au domicile de trois responsables de la fête du 1er août au Grütli. Ce premier août, justement, la police empêchait un groupe de militants d'accéder à la prairie et une pièce d'artifice était tirée dans l'enceinte de la fête. Le ministère public enquête conjointement sur ces 4 affaires, il suppose qu'elles sont liées.
Les soupçons se portent sur l'extrême droite. On disait pourtant que ces milieux étaient plutôt éparpillés et peu organisés en Suisse, particulièrement en Suisse romande. Mais le nombre de militants explose: la police fédérale en recensait 300 en 96, 1200 10 ans plus tard. Alors, sont-ils toujours aussi désorganisés qu'on le dit ou capables de mener des actions violentes de manière concertée ?
En Suisse Romande, Virginie Pilault a rencontré deux skinheads actifs dans le canton de Vaud où la police recense environ 50 extrémistes. Fabrice et George ( prénoms d'emprunt) sont chez eux, un vendredi soir. Ils écoutent de la musique RAC (Rock Anti Communiste), des chansons aux textes très violents, comportant notamment des appels au meurtre d'étrangers et de juifs. Ils disent leur attachement au nazisme et leur admiration pour Adolf Hitler. Ils nient l'existence des chambres à gaz et de la Shoah.
Néo-nazis en Helvétie, c'est le reportage de 15-Minutes, réalisé par Virginie Pilault.
Les soupçons se portent sur l'extrême droite. On disait pourtant que ces milieux étaient plutôt éparpillés et peu organisés en Suisse, particulièrement en Suisse romande. Mais le nombre de militants explose: la police fédérale en recensait 300 en 96, 1200 10 ans plus tard. Alors, sont-ils toujours aussi désorganisés qu'on le dit ou capables de mener des actions violentes de manière concertée ?
En Suisse Romande, Virginie Pilault a rencontré deux skinheads actifs dans le canton de Vaud où la police recense environ 50 extrémistes. Fabrice et George ( prénoms d'emprunt) sont chez eux, un vendredi soir. Ils écoutent de la musique RAC (Rock Anti Communiste), des chansons aux textes très violents, comportant notamment des appels au meurtre d'étrangers et de juifs. Ils disent leur attachement au nazisme et leur admiration pour Adolf Hitler. Ils nient l'existence des chambres à gaz et de la Shoah.
Le lendemain à Yverdon
On les retrouve le lendemain matin, jour de marché, sur la place Pestalozzi à Yverdon. Sur le stand UDC, qui fait campagne, ils discutent avec les responsables du stand. Ils demandent des affiches, signent une pétition. Mais affirment qu'il ne veulent pas adhérer à ce parti, car il est trop modéré à leur goût. Ils revendiquent leur indépendance et soutiennent qu'ils ne sont conseillés par personne.
Pourtant, lorsque nous rencontrons Philippe Brennesthul, il reconnaît jouer un rôle d'"écoute et de conseil" auprès des skinheads. Philippe Brennensthul est un extrémiste de droite habitant le nord vaudois, condamné à trois mois de prison pour diffusion de propos révisionnistes, ancien garde du corps de Ben Bella, le leader du FLN algérien, aujourd'hui lié au PNOS, un parti d'extrême droite alémanique qui souhaite s'implanter en Suisse Romande. Nous apprenons qu'il a rencontré nos jeunes skinheads plusieurs fois.
Notre dernier rendez vous avec Fabrice et George a failli tourner court. Ils ne viennent pas au dernier rendez vous que nous leurs avions fixé. Nous les retrouvons par hasard sur la place de la gare à Yverdon... Nous comprenons qu'ils ont subi des pressions pour les inciter à ne plus nous répondre.Néo-nazis en Helvétie, c'est le reportage de 15-Minutes, réalisé par Virginie Pilault.
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