Le municipal de police lausannois Marc Vuilleumier demande que les titulaires d’un permis C puissent intégrer les forces de l’ordre dans le canton.
Marc Vuilleumier estime que la police
doit refléter la société vaudoise, dont 30% est étrangère.
Policier, un métier qui ne fait pas rêver. Ou plus, à croire les difficultés rencontrées par la gendarmerie et certaines polices municipales dans le renouvellement de leurs troupes. Seulement 150 candidatures à Lausanne en 2007 contre près du double les années précédentes, et une classe 2008 encore incomplète à la gendarmerie vaudoise.Marc Vuilleumier estime que la police
doit refléter la société vaudoise, dont 30% est étrangère.
La faute à la bonne conjoncture économique mais aussi aux exigences revues à la hausse depuis l’introduction d’un brevet fédéral, analyse-t-on en choeur au sein des deux polices. Alors, pour pallier la «pénurie» de vocations, le député popiste et municipal de police à Lausanne, Marc Vuilleumier, propose aujourd’hui à ses collègues du Grand Conseil d’ouvrir la profession aux étrangers titulaires d’un permis C.
Le motionnaire le sait, l’idée fera sans doute grincer quelques dents. Car si les étrangers sont actuellement admis à l’Académie de police, ils doivent impérativement avoir obtenu leur passeport à croix blanche au moment de leur assermentation. Une formalité qui n’est pas indispensable, estime Marc Vuilleumier, les forces de l’ordre, qu’elles soient cantonales ou communales, devant représenter la diversité de la société: «Avec 30% d’étrangers dans le canton, il n’y a pas de raison de ne pas engager de recrues qui ont un permis C, tout en exigeant d’elles une bonne intégration », estime le député. Et de citer à l’appui l’exemple de BâleVille, premier canton de Suisse à avoir admis les étrangers au sein de sa police. Ainsi que Neuchâtel, où un projet de loi est actuellement en consultation.
A la gendarmerie vaudoise, on juge la proposition du municipal «tout à fait réalisable», même si la décision est, elle, avant tout politique, souligne le porte-parole Jean-Christophe Sauterel. Contactée hier, la conseillère d’Etat en charge de la police, Jacqueline de Quattro, ne souhaitait pas s’exprimer avant la présentation du projet. La balle est dans le camp des élus vaudois. VIVIANE MENÉTREY pour le quotidien 24 Heures
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