jeudi 16 août 2007

Adem Salihi: recours

Adem Salihi dépose aujourd’hui son recours devant le Tribunal administratif
Le sans-papiers kosovar fait appel de la décision du Conseil d’Etat de le renvoyer dans son pays. Il doit quitter le territoire suisse d’ici au 1er octobre.
Comme promis, Adem Salihi dé­posera aujourd’hui un recours au Tribunal administratif. Le sans-papiers kosovar fait ainsi appel de la décision du canton qui lui intime de quitter le terri­toire suisse d’ici au 1er octobre. Cette procédure devrait par con­tre avoir un effet suspensif, comme le disait Philippe Leuba à la fin du mois dernier ( 24 heures
du 25 juillet).



Adem Salihi, ancien employé communal de Bassins,
tente aujourd’hui un dernier recours pour pouvoir rester en Suisse.

GEORGES
MEYRAT


Première aide au retour
A cette époque, le nouveau conseiller d’Etat avait décidé de ne pas envoyer son dossier à Berne en vue d’une régularisa­tion. Le chef du Département de l’intérieur avait jugé que le cas de l’ancien employé communal de Bassins était indéfendable. Le magistrat venait de décou­vrir qu’il avait déjà touché, en 2000, une aide au retour de 2400 Deutsche Mark de la part de la Confédération. Or, quel­ques semaines plus tard, il avait repassé clandestinement la frontière helvétique.
Depuis cette révélation, Adem Salihi s’est dit prêt à rembourser les 2400 DM et a expliqué n’avoir jamais soupçonné que cet argent venait de la Suisse. Il croyait qu’il s’agissait d’une aide humanitaire pour réunir sa famille. Sa femme était alors dans un camp en Turquie et ses enfants en Macé­doine.
«Adem n’a pas trahi la Suisse! L’argument de l’aide au retour ne justifie pas la décision de ne pas réétudier son dossier», insiste Antoine Briachetti, un membre du comité de soutien du Kosovar, qui explique les raisons du re­cours. Les chances de réussite de l’appel semblent toutefois min­ces. Avant la découverte du ver­sement des 2400 DM, Philippe Leuba avait estimé que les avis de droit ne laissaient que très peu d’espoir à une régularisation du chouchou de Bassins.
RAPHAËL EBINGER dans le quotidien 24 Heures

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