Des gens du voyage ont installé leurs caravanes sur le terrain des Glariers.
Indésirables, ils quitteront les lieux aujourd’hui.
Depuis dimanche soir, des Tziganes de nationalité suisse ont installé leurs caravanes sur le terrain qui jouxte la piscine d’Aigle, aux Glariers. Au total, une cinquantaine de roulottes occupent les lieux… En toute illégalité: «Il n’y a pas eu de demande préalable, explique la police municipale. Ils se sont imposés sans que nous puissions préparer la place. Celle-ci va souffrir du passage des véhicules.» Pour May Bittel, endossant le rôle de porte-parole de la communauté, il n’y avait guère d’autre solution que de venir s’installer à Aigle: «Le canton nous a proposé deux options, à Rennaz et à Payerne, mais elles ne sont pas acceptables: ces places sont déjà occupées. Nous cherchions juste une solution provisoire avant de poursuivre notre route vers la Suisse alémanique, où un emplacement nous attend.»
Avis contrastés
Une manière de faire jugée cavalière par la police aiglonne: «Accepter d’être mis au pied du mur serait un mauvais signal.» Les Tziganes ont donc été priés de quitter les lieux au plus tard aujourd’hui.
Dans la population locale, les avis sont tranchés. Entre agacement ou appels à la tolérance, le campement provisoire ne laisse pas indifférent: «Ils sont très agréables, commente une voisine. Mais ils sont rejetés par la plupart parce qu’ils ont un mode de vie différent. Les gens ont de la peine à faire la part des choses. » Le ton est moins conciliant pour cette autre Aiglonne: «Ils n’ont rien à faire ici. Ils abîment ce terrain et squattent des places de parc.» Un avis partagé, semble- t-il, par nombre de voisins. La police a ainsi reçu plusieurs dizaines de coups de téléphone et de courriels.
Prière bruyante?
Autre doléance du voisinage: les campeurs seraient trop bruyants. En cause: un moment de prière collective. Un comble, selon May Bittel, qui sillonne les routes pour prêcher la Bible: «On n’aurait même plus le droit de pratiquer? Le problème serait peut-être autre si nous étions musulmans!» Diplomate, l’homme désire malgré tout une bonne entente avec les autorités: «Notre but n’est pas de créer des désagréments. On nous a donné jusqu’à jeudi pour partir et j’ai donné ma parole que nous respecterions ce délai.»
DAVID GENILLARD dans 24 Heures
Indésirables, ils quitteront les lieux aujourd’hui.
Depuis dimanche soir, des Tziganes de nationalité suisse ont installé leurs caravanes sur le terrain qui jouxte la piscine d’Aigle, aux Glariers. Au total, une cinquantaine de roulottes occupent les lieux… En toute illégalité: «Il n’y a pas eu de demande préalable, explique la police municipale. Ils se sont imposés sans que nous puissions préparer la place. Celle-ci va souffrir du passage des véhicules.» Pour May Bittel, endossant le rôle de porte-parole de la communauté, il n’y avait guère d’autre solution que de venir s’installer à Aigle: «Le canton nous a proposé deux options, à Rennaz et à Payerne, mais elles ne sont pas acceptables: ces places sont déjà occupées. Nous cherchions juste une solution provisoire avant de poursuivre notre route vers la Suisse alémanique, où un emplacement nous attend.»
Avis contrastés
Une manière de faire jugée cavalière par la police aiglonne: «Accepter d’être mis au pied du mur serait un mauvais signal.» Les Tziganes ont donc été priés de quitter les lieux au plus tard aujourd’hui.
Dans la population locale, les avis sont tranchés. Entre agacement ou appels à la tolérance, le campement provisoire ne laisse pas indifférent: «Ils sont très agréables, commente une voisine. Mais ils sont rejetés par la plupart parce qu’ils ont un mode de vie différent. Les gens ont de la peine à faire la part des choses. » Le ton est moins conciliant pour cette autre Aiglonne: «Ils n’ont rien à faire ici. Ils abîment ce terrain et squattent des places de parc.» Un avis partagé, semble- t-il, par nombre de voisins. La police a ainsi reçu plusieurs dizaines de coups de téléphone et de courriels.
Un climat de méfiance réciproque: au sein même du campement, le dialogue se révèle difficile à établir, sinon par le biais de May Bittel: «Nous payons la mauvaise image que laissent certaines communautés nomades étrangères. Nous, nous sommes Suisses. Nous savons ce que c’est que la propreté helvétique.» La preuve: un certificat délivré par les autorités de Sion, précédente étape des Tziganes, stipulant que le terrain a été «rendu propre».
May Bittel, porte-parole de la communauté, est désireux de maintenir une bonne entente
avec les autorités aiglonnes. Il a donc décidé que les caravanes reprendraient la route aujourd’hui, dans l’après-midi.
CÉLINE MICHEL
May Bittel, porte-parole de la communauté, est désireux de maintenir une bonne entente
avec les autorités aiglonnes. Il a donc décidé que les caravanes reprendraient la route aujourd’hui, dans l’après-midi.
CÉLINE MICHEL
Prière bruyante?
Autre doléance du voisinage: les campeurs seraient trop bruyants. En cause: un moment de prière collective. Un comble, selon May Bittel, qui sillonne les routes pour prêcher la Bible: «On n’aurait même plus le droit de pratiquer? Le problème serait peut-être autre si nous étions musulmans!» Diplomate, l’homme désire malgré tout une bonne entente avec les autorités: «Notre but n’est pas de créer des désagréments. On nous a donné jusqu’à jeudi pour partir et j’ai donné ma parole que nous respecterions ce délai.»
DAVID GENILLARD dans 24 Heures
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