«Des appels viennent de toute la Suisse romande, on sent que notre travail répond à un besoin.» Trois mois après son entrée en fonctions, Aldo Brina tire un premier bilan très positif de la nouvelle structure qu'il pilote: l'Observatoire genevois de l'application du droit d'asile et des étrangers. Un service qui fait encore office de prototype en Suisse, mais devrait être appelé à s'étendre à d'autres cantons pour faire rempart aux deux lois xénophobes acceptées en votation populaire le 24 septembre dernier (lire notre édition du 3 avril). Visant à dresser un inventaire des pratiques controversées de la Confédération et des cas les plus problématiques d'application des deux lois, l'Observatoire a expertisé sept premiers dossiers qui font l'objet de fiches disponibles sur internet1. «Je suis sur le point de publier quatre nouvelles fiches, mais c'est un travail assez long, nous vérifions systématiquement toutes nos informations afin de ne pas nous exposer aux critiques de nos détracteurs», souligne Aldo Brina. Qui ne manque donc pas, pour l'instant, de matériau à se mettre sous la dent. L'Observatoire est par contre en quête de moyens financiers pour assurer sa mise sur orbite... La Coordination contre l'exclusion et la xénophobie, qui regroupe une soixantaine d'organisations qui se sont engagées dans le double référendum de l'an dernier, a donc décidé de lancer un appel de dons2, l'objectif étant de réunir la somme de 70 000 francs pour cette année. «Nous n'excluons pas de solliciter des soutiens auprès de collectivités publiques dans un second temps, explique Yves Brutsch, coprésident de la Coordination. Mais il est essentiel pour nous de pouvoir compter aussi sur un soutien du public si nous voulons pouvoir assurer une action de l'Observatoire dans la durée.» DEY
www.stopexclusion.ch/observatoire Les dons peuvent être adressés à la Coordination contre l'exclusion et la xénophobie, CP 182, 1211 Genève 7 sur le CCP 17-78082-7
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire