jeudi 2 mars 2006

Blocher veut encore faire des économies

Lire l'article de Vincent Bourquin dans 24heures en ligne
La campagne pour la nouvelle loi sur l'asile est lancée. Il est acquis que le peuple suisse se prononcera sur ce texte (lire 24 heures d'hier). Et Christoph Blocher n'en rate pas une pour promouvoir sa révision. Il ne s'en est pas privé hier lors de la présentation de plusieurs ordonnances adoptées par le Conseil fédéral. Le but de ces mesures? Réduire les coûts.

Aide d'urgence

L'un des changements les plus importants est le prolongement de 30 à 60 jours du temps de séjour maximum dans les centres d'enregistrement, tel que celui de Vallorbe. Le chef du Département fédéral de justice et police souhaite ainsi que la majorité des procédures puissent se réaliser dans ce cadre et donc éviter de devoir systématiquement attribuer des requérants aux cantons. Les cantons, précisément, le Conseil fédéral a tenu compte de leurs plaintes concernant l'aide d'urgence. Ils considéraient comme insuffisant les 600 francs versés par la Confédération pour chaque personne frappée d'une non-entrée en matière (NEM). Désormais, ils recevront 1800 francs. Christoph Blocher a encore dû faire un autre geste en faveur des NEM. Même s'il ne se considère absolument pas «désavoué» sur ce dossier. Ils pourront eux aussi obtenir une aide au retour: «Entre 500 et 1000 francs», a estimé Eduard Gnesa, le directeur de l'Office fédéral des migrations. Ce soutien financier s'explique aussi par la volonté de les voir quitter la Suisse au plus vite. Eduard Gnesa a en effet déclaré que depuis que le Tribunal fédéral obligeait les cantons à octroyer une aide d'urgence, les NEM restaient plus longtemps sur le territoire helvétique: la moyenne ayant passé de 40 à 60 jours.

Toujours pour faire des économies, Christoph Blocher a annoncé que les cantons adapteront leurs infrastructures vers le bas, c'est à dire pour 10 000 nouveaux arrivants par an et non plus 20 000. Et en cas d'arrivées massives, la Confédération garantit, avec un dispositif d'urgence, l'hébergement des requérants durant six mois.

Lire l'article de la NZZ

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