En réponse à la «Réflexion» d’Edmond Aubert intitulée «Ah! cet article 261 bis!» ( 24 heures du 30 octobre 2006):
Que penser de la tentative de réhabilitation du négationniste Roger Garaudy? Edmond Aubert écrit: «Garaudy considère que les souffrances que le nazisme a infligées aux juifs ont été suffisamment atroces pour qu’on n’en rajoute pas, que vainqueurs et victimes de ce régime odieux en ont fait un usage calculé et condamnable, qu’une lutte contre le «sionisme» politique est inséparable d’une vraie lutte contre l’antisémitisme, qu’il ne s’agit nullement d’envisager la destruction de l’Etat d’Israël, mais sa désacralisation.» Ceci est tout à fait inexact et inacceptable.
La Commission fédérale contre le racisme a résumé ainsi le livre de Garaudy: «L’auteur consacre une partie essentielle de son ouvrage à un soutien systématique, bien que non avoué, des thèses révisionnistes et négationnistes relatives à la politique du Reich à l’égard des juifs. Garaudy s’emploie à réfuter l’importance du nombre de juifs victimes du nazisme, à contester qu’Hitler et les dirigeants nazis aient eu la volonté d’exterminer le peuple juif, à nier l’existence des chambres à gaz et à démontrer que l’«Holocauste» ne serait en réalité qu’une création du «Shoah business», qu’une fiction imposée par l’intérêt des leaders sionistes, avec la complicité des pays alliés».
Je rappelle que Garaudy a été condamné en 1998 pour contestation de crimes contre l’humanité et diffamation raciale. Un jugement confirmé en appel, avec en plus une condamnation pour provocation à la haine raciale
Johanne Gurfinkiel
Secrétaire général de la CICAD, Genève
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