Urs Hadorn a été vice-directeur de l'Office des Réfugiés pendant 30 ans !
Les migrations doivent être encadrées, a-t-il expliqué dans un entretien à la "SonntagsZeitung". Et le seul moyen d'être réellement efficace est de renforcer la coopération avec les pays de l'Union européenne, les pays de transit et les pays d'origine.
Qu'il soit possible de distinguer plus rapidement un vrai d'un faux réfugié en réclamant un passeport ne convainc pas M. Hadorn. Les papiers d'identité sont souvent d'une qualité douteuse. La marge d'appréciation pour définir les raisons justifiant leur absence est très grande, relève-t-il encore.
Le nombre de décisions de renvoi pour des raisons erronées risque ainsi d'augmenter, selon lui. Et il n'y aura pas plus de requérants d'asile disposant de passeports, estime-t-il. C'est souvent contre la volonté des réfugiés que les passeurs s'emparent des documents.
La nouvelle loi ne garantit en outre pas d'accélérer la procédure, juge l'ex-vice-directeur aujourd'hui à la retraite. Les délais pour les renvois ne sont pas plus courts, et c'est là que réside aujourd'hui le vrai problème, a-t-il expliqué.
La prolongation de la détention ne résoud par ailleurs pas le problème. Celui qui risque sa vie en fuyant accepte de voir s'ajouter douze mois aux douze mois initiaux de détention. D'autant qu'il faut comparer cette peine à la peine de mort que risquent les requérants en cas de renvoi.
La suppression de l'aide d'urgence pour les requérants déboutés aura enfin pour conséquence d'inciter un plus grand nombre d'entre eux à plonger dans l'illégalité, regrette M. Hadorn.
Lire aussi le dossier de la RSR
dimanche 3 septembre 2006
Loi sur l'asile: peu efficace et démesurée, selon Urs Hadorn ( ancien vice directeur de l'ODM)
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