Le magazine Fémina propose en page 34 le témoignage de Milihate, Kosovare, qui a dû patienter 7 ans avant de décrocher le sésame l'autorisant à rester en Suisse. Itinéraire d'une trentenaire qui a vécu dans la crainte d'être expulsée. Extrait.
(...) La guerre, c'était d'abord ailleurs, plus loin. Puis de plus en plus proche. Un jour, une jeune voisine de 16 ans a été tuée sur le pas de la porte de sa maison. Fusillée à bout portant. Ses agresseurs l'ont ensuite coupée en morceaux... C'est peu après ces premiers raids que nous nous sommes réfugiés à la montagne. Tout le village a fui, chacun emmenant avec soi les quelques biens qu'il pouvait porter.
Nous nous sommes cachés plusieurs jours. L'armée serbe a lancé des attaqes dans la région. Les bruits de tirs résonnaient et nous vivions dans la terreur de voir les soldats découvrir notre refuge. Aujourd'hui encore, j'entends parfois dans mes oreilles le vacarme des explosions. Lors d'une trêve, nous sommes retournés au village. Trois maison avaient été brûlées. Le peu de mobilier qui restait avait été saccagé. Aprés quelques semaines d'accalmie, je suis partie chez mon oncle, à Ferizaj, pour l'aider à s'occuper de ma tante qui était malade.
Peu à peu, là aussi, les ocnditions de vie sont devenues intenables Les attaques, la terreur... Je n'aime pas repenser à ces mois-là. Cétait la guerre, vous savez... Nous vivions dans une tension permanente. De jour, de nuit. Je n'avais aucune nouvelle de mes parents, je ne savais pas s'ils étaient morts ou vivants. (...)
La suite de ce témoignage, recueilli par Marylou Rey, dans le dernier numéro de
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