24 Heures, sous le titre "Quand les artistes se font militants contre la loi sur l'asile", parle de l'engagement politique des artistes de notre pays.
Les socialistes le savent: la bataille contre la loi sur l’asile, soumise au peuple le 24 septembre, s’annonce difficile. Mais l’enjeu est de taille: il faut obtenir un bon résultat! Vice-présidente de la formation, Ursula Wyss admet d’ailleurs la nécessité d’une coalition d’adversaires aussi large que possible. Des Eglises, des organisations humanitaires, des représentants du camp bourgeois, des Cantons et des Villes sont déjà sortis du bois. Hier à Berne, c’était au tour d’artistes de présenter un manifeste signé par sept cents des leurs. Objectif de cette opération menée sous le parrainage du parti socialiste: appeler la population à rejeter un texte «inhumain» et «indigne de la Suisse».
Bideau, Bron ou DimitriParmi les 700 signataires, on peut citer les comédiens Yvette Théraulaz et Jean-Luc Bideau, le cinéaste Jean-Stéphane Bron, les chanteurs Sina et Michel Bühler, les clowns Gardi Hutter et Dimitri, Pipilotti Rist ou encore les architectes Peter Zumthor et Jacques Herzog. Leur manifeste relève l’«incohérence» de la Suisse qui s’engage pour la création d’un nouveau Conseil des droits humains de l’ONU tout en envisageant «d’abolir les droits humains à ses frontières ».
Lorsque des artistes empoignent l’actualité, le ton, qu’il soit ironique ou poétique, n’est pas celui du café ou du Parlement. Leur description du réfugié idéal, celui qui correspondrait à la nouvelle loi? «Quelqu’un qui chez lui, pour des raisons politiques, a pris deux ou trois mois de congé, répond l’écrivain Guy Krneta. Quelqu’un qui rentrerait chez lui après deux ou trois mois une fois la situation stabilisée. »
«Tour de Suisse»
L’opération va maintenant se poursuivre avec un «Tour de Suisse». Du 17 août au 15 septembre, l’appel sera présenté dans dix villes, dont Lausanne ne fait toutefois pas partie. Des «pétrifiés» du sculpteur Carl Bucher seront également exposés, et le documentaire «Expulsé» diffusé. La réalisatrice Irène Marty y présente le destin de Stanley Van Tha, Birman renvoyé de Suisse en avril 2004 avant d’être arrêté dans son pays d’origine.
Instigateur du projet, le publicitaire Andy Bühler admet avoir connu plus de difficultés à récolter des paraphes en Suisse romande. «Peut-être que j’y connais moins de monde, avance-t-il. Mais les réponses à ma lettre ont été plus nombreuses chez les Alémaniques. » Une dernière anecdote prouve que ses liens avec le monde artistique ne datent pas d’hier: «L’actrice Marthe Keller? C’était ma première copine», raconte-il tout sourire. Depuis, la Bâloise a fait son bonhomme de chemin: sa photographie figure même sur le manifeste qu’elle a, elle aussi, signé.
L’opération va maintenant se poursuivre avec un «Tour de Suisse». Du 17 août au 15 septembre, l’appel sera présenté dans dix villes, dont Lausanne ne fait toutefois pas partie. Des «pétrifiés» du sculpteur Carl Bucher seront également exposés, et le documentaire «Expulsé» diffusé. La réalisatrice Irène Marty y présente le destin de Stanley Van Tha, Birman renvoyé de Suisse en avril 2004 avant d’être arrêté dans son pays d’origine.
Instigateur du projet, le publicitaire Andy Bühler admet avoir connu plus de difficultés à récolter des paraphes en Suisse romande. «Peut-être que j’y connais moins de monde, avance-t-il. Mais les réponses à ma lettre ont été plus nombreuses chez les Alémaniques. » Une dernière anecdote prouve que ses liens avec le monde artistique ne datent pas d’hier: «L’actrice Marthe Keller? C’était ma première copine», raconte-il tout sourire. Depuis, la Bâloise a fait son bonhomme de chemin: sa photographie figure même sur le manifeste qu’elle a, elle aussi, signé.
CAROLINE ZUERCHER
BERNE
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