«Je suis déçu en bien.» Telle est la première réaction de Claude Ruey à notre sondage. Le libéral vaudois a lancé un comité bourgeois opposé à la révision de la loi sur l'asile. «Il s'étoffe chaque jour. Nous avons désormais plus de 250 membres, dont des poids lourds alémaniques», annonce le vice-président du comité. Il estime que «l'espoir de gagner cette votation n'est plus illusoire. Nous sommes partis dans un contexte très défavorable, avec des estimations de moins de 25% d'opposants à la loi.»
Claude Ruey n'est-il pas trop optimiste, alors que les nombreux indécis (27%) devraient avoir tendance à rejoindre les partisans d'une loi pour laquelle la campagne ne fait que commencer? «Cela fait vingt ans que les Suisses sont désinformés sur l'asile. Qui sait que les abus ne concernent que deux pour mille de la population résidente dans notre pays? Avec un tel handicap d'information que nous comptons combler, les résultats de votre sondage sont plutôt encourageants», conclut Claude Ruey.
Du côté des opposants de gauche, Ruth Dreifuss préfère ne pas commenter un sondage, fidèle à ses habitudes d'ex-conseillère fédérale. Mais la campagne s'annonce rude pour le camp du «non»: la dernière révision de la loi sur l'asile, en 1999, avait récolté plus de 72% de «oui». Mais cette fois-là la droite n'était pas divisée...
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