mercredi 5 juillet 2006

M. Mermoud a peu fait pour Bex�

Lire l'article de Yan Pauchard dans le Matin
Après l'émeute de Bex, les socialistes reprochent au conseiller d'Etat Jean-Claude Mermoud de ne pas en faire assez pour lutter contre les délinquants


Le ton monte sur le front de l'asile. Les socialistes ont attaqué hier le conseiller d'Etat UDC Jean-Claude Mermoud sur l'affaire de l'émeute à Bex. Le 26 juin, une vingtaine d'Africains ont saccagé un bar pour venger un des leurs, un dealer guinéen notoire. «Jean-Claude Mermoud a peu fait pour Bex», lance Josiane Aubert, la présidente du Parti socialiste vaudois, qui a déposé une interpellation devant le Grand Conseil. Un texte qui vise également le libéral Charles-Louis Rochat, chef du Département de la sécurité.

«Depuis des années, les autorités de Bex réclament des mesures pour que les trafiquants ne se considèrent plus dans la commune comme dans une zone de non-droit, s'offusque Josiane Aubert. Les autorités cantonales ne prennent délibérément pas la mesure du problème.»

Les socialistes sont aussi en colère suite aux propos tenus par Jean-Claude Mermoud dans «Le Matin dimanche». Il y expliquait que les nouvelles lois sur l'asile et les étrangers, en votation le 24 septembre, offriraient des solutions face aux délinquants. «C'est tout simplement faux, tranche Josiane Aubert. Les outils existent déjà, mais ne sont pas utilisés.» Un «attentisme» qui ravive les tensions racistes autour des requérants d'asile.

La socialiste s'interroge: «Pourquoi le dealer en question (réd. celui de l'émeute de Bex) n'a pas été placé sous mesures de contraintes à sa sortie de prison? La loi permet une détention administrative de neuf mois.» Elle reproche aussi au Canton de n'avoir pas fait de démarches pour demander un laisser-passer pour le Sénégal et le Nigeria, deux pays qui acceptent occasionnellement d'autres ressortissants africains sans-papier.

Josiane Aubert conclut en opposant cette situation au sort de plusieurs requérants d'asile honnêtes, pères de famille avec un emploi, qui, eux, se sont retrouvés placés en détention administrative.

Aucun commentaire: