Voici l'édito de Vincent Bourquin en première page de 24heures:
Officiellement, les radicaux et les démocrates chrétiens soutiennent très largement les révisions des lois sur l'asile et les étrangers. Toutefois, cette large adhésion ne cache pas le véritable malaise qui règne au sein des deux formations. Très vite, elles avaient ainsi voulu prendre leurs distances avec l'UDC. Oui, elles approuvaient ces deux textes, mais leurs visions de la migration n'étaient pas du tout comparables. Les démocrates du centre rêvaient d'un large comité bourgeois, mais les deux «cousins» préféraient faire cavalier seul. Une prise de distance de courte durée: les trois présidents ont en effet lancé ensemble la campagne de la droite pour le double oui. Certes, le patron de l'UDC, Ueli Maurer, s'est montré plus modéré que d'habitude. Tout comme Christoph Blocher la semaine dernière qui, très sérieusement, avait affirmé que ces nouvelles lois renforceraient la tradition humanitaire de la Suisse.
Le malaise est aussi perceptible parmi les politiciens romands de ces deux formations. Personne ne se presse au portillon pour mener campagne. Hormis les Valaisans. Chez les radicaux, Léonard Bender sera en effet co-président du comité ad hoc, alors que chez les démocrates chrétiens, ce rôle sera rempli par Jean-René Fournier et Simon Epiney.
Mais pourquoi assiste-t-on à de telles gesticulations? Radicaux et PDC sont conscients que ces textes vont plus loin que l'initiative de l'UDC qu'ils avaient combattue en 2002. D'un autre côté, ils ne veulent surtout pas laisser le champ libre aux démocrates du centre à une année des élections fédérales. Et si leurs contradictions se transformaient en boomerang?
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