Lire l'article d'elisabeth Eckert-Dunning dans la Tribune de Genève
Le 1er Août prochain, la mobilisation policière sera à la hauteur du G8 à Genève ou du Forum de Davos.
On croyait les festivités du 1er Août au Grütli sous contrôle. A la suite, en effet, de troubles répétés depuis 1997 – dont les insultes proférées l'an dernier à l'encontre de l'orateur et conseiller fédéral Samuel Schmid par quelque 700 extrémistes de droite –, les organisateurs ont ainsi décidé de limiter l'accès à la plaine bordant le lac des Quatre-Cantons, en imposant des billets nominatifs, dont l'attribution sera soumise à l'aval des autorités policières.
Las! Selon les révélations de la SonntagsZeitung d'hier, les groupuscules suisses néonazis sont à nouveau sur le pied de guerre. Sur leurs sites Internet, les leaders d'extrême droite appellent en effet leurs troupes à fondre en masse sur le Grütli, le jour de la Fête nationale: «Cette limitation de l'accès est un dévoiement grave de nos droits. C'est une provocation. Personne ne nous arrêtera», peut-on lire sur la page de garde de l'un de ces sites.
Mais là n'est pas la seule raison de cet appel au débarquement musclé – voire armé – émis tous azimuts. Le choix de l'orateur 2006 serait également en cause. Il s'agit ainsi de Markus Rauh, ancien président du groupe Swisscom et, surtout, ardent opposant à la future loi sur l'asile et les étrangers, qui sera soumise au peuple le 24 septembre prochain.
Face à ces menaces sur Internet, la police schwytzoise vient de faire recours à ses collègues alémaniques, non seulement de Suisse centrale, mais également d'Argovie et de Soleure. Selon le journal dominical, l'engagement des forces de l'ordre devrait, dès lors, être sans commune mesure pour protéger le Grütli et surtout la petite ville de Brunnen. En nombre, ce dernier pourrait atteindre celui qui fut nécessaire, pour les différentes polices cantonales, lors du G8 de 2003 à Genève ou du Forum de Davos, soit plus 700 policiers.
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