Interview de Pierre Imhof dans 24heures par Viviane Epiney:
Le directeur de la Fareas Pierre Imhof veut croire à la poursuite de la collaboration.
Un voeu pour l’heure non confirmé.
La Municipalité de Bex a rencontré hier le Conseiller d’Etat Jean Claude Mermoud. Au coeur des discussions, les incidents du 26 juin qui ont vu une vingtaine de requérants d’asile saccager un bar suite à une sanglante dispute entre son tenancier et un dealer Guinéen sans-papiers. Altercation qui a ravivé les tensions entre la population et les requérants du centre Fareas installé dans la commune. Hier en fin de journée, la Municipalité in corpore rencontrait à Bex une délégation du Département cantonal des Institutions et des Relations Extérieures (DIRE). «Echange cordial et constructif », de l’avis du syndic Michel Flückiger. Joint à l’issue de la rencontre, ce dernier s’est réfugié derrière un silence contractuel, décidé entre les deux parties jusqu’à aujourd’hui. Un mutisme visiblement respecté à la lettre hier soir par le chef du DIRE, Jean-Claude Mermoud. Celuici est resté injoignable malgré des tentatives de contacts téléphoniques réitérées.
Rappelons que la Fareas n’était pas représentée lors de cette entrevue, le syndic Michel Flückiger s’y étant opposé, alors que le conseiller d’Etat disait au lendemain de la rixe vouloir discuter avec toutes les parties. Réaction du directeur de la Fareas, Pierre Imhof.
— Regrettezvous cette mise à l’écart?
— Le problème dépasse la Fareas: il s’agit avant tout de sécurité publique. Dans ce contexte, j’estime qu’il n’était pas indispensable d’être là.
— Certaines mesures concerneront pourtant directement la Fareas… — Monsieur Mermoud est formel: lors de leur mise en oeuvre, la collaboration se fera entre nous et les autorités communales.
— Le syndic refuse toutefois de vous parler.
— Le dialogue n’est pas rompu. Il y a régulièrement des rencontres entre les responsables de la section Fareas de Bex et les autorités. La dernière a eu lieu mardi.
— Les autorités vous reprochent de ne pas assez encadrer les requérants. Avezvous pris desm esu res?
- Il y a un surveillant 24 heures sur 24, mais on peut toujours en faire plus. Derrière cette critique, il y a le souhait d’interdire aux résidents du centre de sortir. C’est impossible, car la loi ne permet pas de priver les requérants de leur liberté de mouvement.
— Estimezvous que le centre peut rester ouvert après cette rixe?
— Oui, mais il y a des mesures à prendre qui seront discutées avec les autorités de Bex. Nous souhaitons notamment développer des activités d’occupation. Les possibilités ne sont toutefois pas infinies et il faut des partenaires.
— Pourquoi les autres communes ne sontelles pas sollicitées pour héberger des requérants?
— Nous attendons l’entrée en vigueur de la LARA (n.d.l.r. loi sur l’aide aux requérants d’asile et à certaines catégories d’étrangers). Cette loi contient une disposition qui oblige les communes de plus de 2000 habitants à accueillir des requérants. A Bex, nous aurons quitté en septembre tous les appartements privés que nous louons en dehors du centre.
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