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Harcèlement des dealers, répression du trafic de drogue et sécurisation du centre Fareas sont au coeur du dispositif cantonal.
«Une quinzaine de requérants supplémentaires est encore arrivée cette semaine. Parmi eux, on retrouve des NEM avec famille et certaines personnes connues des services de police. C’est dire si la réalité va à l’encontre des mesures que nous avons demandées, soit au minimum une diminution drastique du nombre de requérants, voire la fermeture du centre».
Voeu municipal rejeté
Hier, au lendemain de la rencontre entre le conseiller d’Etat Jean-Claude Mermoud — accompagné du commandant de la police cantonale — et la Municipalité de Bex, le syndic de la petite ville de quelque 6000 habitants, Michel Flückiger, était désabusé et déçu. Les raisons? Jean-Claude Mermoud, le chef du Département des institutions et des relations extérieures (DIRE), avait rejeté la veille leurs demandes, invoquant des raisons logistiques et financières. Tout en soulignant: «une part notable des problèmes que connaît la ville de Bex provient de personnes en situation irrégulière qui ne sont pas hébergées par le centre Fareas ». Le catalogue de mesures exposé jeudi tient en six points allant du harcèlement des dealers au renforcement des mesures de sécurité du centre Fareas. Renforcement des forces de police, interdictions de périmètre des fauteurs de troubles, intensification des mesures de contrainte et des renvois des personnes impliquées dans des délits liés au trafic de drogue sont aussi prévus. De même qu’un renforcement de la surveillance au centre Fareas et une meilleure répartition des requérants pour éviter les «groupes à risques» sont également promis. Enfin, les programmes d’occupation pour les requérants hébergés à Bex seront développés. «Grosso modo, le conseiller d’Etat nous a présenté les mêmes mesures que celles prises l’an dernier — un mois après qu’un habitant de la ville eut crié son ras-le-bol des dealers de la drogue et de la Fareas, (n.d.l.r.: avec les résultats que l’on sait). D’autre part, je ne vois pas pourquoi la population de Bex devrait subir des mesures de police», confiait encore Michel Flückiger. Une dernière assertion qui fait bondir Jean-Claude Mermoud: «Il faut savoir ce qu’il veut! Nous allons mettre en place un dispositif policier nettement plus renforcé qu’ailleurs dans le Canton. Une opération de longue haleine pour laquelle nous souhaitons une collaboration de la police de proximité. J’ai compris, malgré la vivacité de la discussion de jeudi, les craintes et inquiétudes de la Municipalité». Pour, le chef du Département des institutions et des relations extérieures (DIRE) une réelle «gradation » du dispositif est mise en place par rapport aux mesures prises l’an dernier déjà.
Sécuriser le centre Fareas
Quant au centre Fareas, dans lequel selon Jean-Claude Mermoud 129 requérants étaient logés hier, il va être sécurisé par «la pose de treillis et de caméras ». «L’engagement d’un deuxième vigile, 24h/24h, va nous permettre de faire sortir tous les soirs les NEM et autres clandestins qui n’ont rien à y faire. Un travail qui se fera conjointement à une opération policière visant à éviter que ceux-ci ne restent pas dans les rues», promet le chef du DIRE.
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