samedi 8 juillet 2006

Bex. la municipalité est déçue

Lire l'article de Michel Feuz dans 24heures:
Harcèlement des dealers, répression du trafic de drogue et sécurisation du centre Fareas sont au coeur du dispositif cantonal.
«Une quinzaine de requérants supplémentaires est encore ar­rivée cette semaine. Parmi eux, on retrouve des NEM avec fa­mille et certaines personnes connues des services de police. C’est dire si la réalité va à l’en­contre des mesures que nous avons demandées, soit au mini­mum une diminution drastique du nombre de requérants, voire la fermeture du centre».

Voeu municipal rejeté

Hier, au lendemain de la ren­contre entre le conseiller d’Etat Jean-Claude Mermoud — ac­compagné du commandant de la police cantonale — et la Mu­nicipalité de Bex, le syndic de la petite ville de quelque 6000 habitants, Michel Flückiger, était désabusé et déçu. Les rai­sons? Jean-Claude Mermoud, le chef du Département des insti­tutions et des relations exté­rieures (DIRE), avait rejeté la veille leurs demandes, invo­quant des raisons logistiques et financières. Tout en soulignant: «une part notable des problè­mes que connaît la ville de Bex provient de personnes en situa­tion irrégulière qui ne sont pas hébergées par le centre Fa­reas ». Le catalogue de mesures exposé jeudi tient en six points
allant du harcèlement des dea­lers au renforcement des mesu­res de sécurité du centre Fa­reas. Renforcement des forces de police, interdictions de péri­mètre des fauteurs de troubles, intensification des mesures de contrainte et des renvois des personnes impliquées dans des délits liés au trafic de drogue sont aussi prévus. De même qu’un renforcement de la sur­veillance au centre Fareas et une meilleure répartition des requérants pour éviter les «groupes à risques» sont égale­ment promis. Enfin, les pro­grammes d’occupation pour les requérants hébergés à Bex se­ront développés. «Grosso modo, le conseiller d’Etat nous a pré­senté les mêmes mesures que celles prises l’an dernier — un mois après qu’un habitant de la ville eut crié son ras-le-bol des dealers de la drogue et de la Fareas, (n.d.l.r.: avec les résul­tats que l’on sait). D’autre part, je ne vois pas pourquoi la popu­lation de Bex devrait subir des mesures de police», confiait en­core Michel Flückiger. Une der­nière assertion qui fait bondir Jean-Claude Mermoud: «Il faut savoir ce qu’il veut! Nous allons mettre en place un dispositif policier nettement plus renforcé qu’ailleurs dans le Canton. Une opération de longue haleine pour laquelle nous souhaitons une collaboration de la police de proximité. J’ai compris, malgré la vivacité de la discussion de jeudi, les craintes et inquiétudes de la Municipalité». Pour, le chef du Département des insti­tutions et des relations extérieu­res (DIRE) une réelle «grada­tion » du dispositif est mise en place par rapport aux mesures prises l’an dernier déjà.
Sécuriser le centre Fareas

Quant au centre Fareas, dans lequel selon Jean-Claude Mer­moud 129 requérants étaient logés hier, il va être sécurisé par «la pose de treillis et de camé­ras ». «L’engagement d’un deuxième vigile, 24h/24h, va nous permettre de faire sortir tous les soirs les NEM et autres clandestins qui n’ont rien à y faire. Un travail qui se fera conjointement à une opération policière visant à éviter que ceux-ci ne restent pas dans les rues», promet le chef du DIRE.

Aucun commentaire: