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L'Entente genevoise ne sera pas unie contre les lois sur l'asile et les étrangers, soumises à votation le 24 septembre. Contrairement au PDC, qui combat les deux lois, et aux radicaux, qui s'opposent à la première tout en soutenant la seconde, les libéraux du bout du lac, réunis mercredi soir en assemblée des délégués, ont décidé de recommander le double «oui». Une décision prise à une majorité de 37 voix contre 29 «non» et 2 abstentions concernant la Loi sur l'asile, et de 48 voix contre 20 «non» et une abstention concernant celle sur les étrangers.
Olivier Jornot, président intérimaire du parti, qui plaidait pour ce double «oui», aura ainsi été mieux entendu par les délégués que la conseillère nationale et ex-conseillère d'Etat Martine Brunschwig Graf, qui combattait les deux lois. Les libéraux genevois se retrouvent aussi en porte à faux avec leurs représentants au Conseil national, principaux fers de lance dans le camp bourgeois de l'opposition aux deux lois, à l'image du président national Claude Ruey. Mais la députation genevoise à Berne était divisée, relève Olivier Jornot, puisque au contraire de MmeBrunschwig Graf, le conseiller national Jacques-Simon Eggly a soutenu les deux lois.
Quant à la question de savoir si le Parti libéral genevois ne fait pas, par son vote, du suivisme à l'égard de l'UDC, M.Jornot la balaie d'un revers de la main: «Il serait absurde de s'opposer à ces deux lois sous le seul prétexte qu'elles sont soutenues par l'UDC. En analysant froidement leur contenu, on s'aperçoit qu'elles sont acceptables, et comprennent aussi quelques améliorations. Il y a des mesures à prendre contre les abus. Et mieux vaut ces lois qu'une nouvelle initiative de l'UDC.»
Le débat n'en semble pas moins vif chez les libéraux. Un récent éditorial de Blaise-Alexandre Le Comte s'en prenant aux figures du parti menant campagne contre ces deux lois n'est peut-être pas totalement étranger à la disgrâce de ce jeune et éphémère président, qui vient d'être déchu. Réunis demain à Genève pour prendre position sur la question, au plan national cette fois, les libéraux n'ont probablement pas fini de croiser le fer
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