jeudi 8 juin 2006

Jean Fattebert a trinqué au blanc portugais

Lire l'article de Sylvain Muller dans 24 heures

Le conseiller national UDC Jean Fattebert était l’invité, mardi soir, du Groupe Suisses-Etrangers de Moudon et région.
«Je me réjouis que la Suisse ait un des pourcentages d’étran­gers les plus élevés du monde. C’est une richesse…, à condi­tion que l’on maîtrise le phéno­mène ». Invité mardi soir à un «entretien à coeur ouvert» par le Groupe Suisses-Etrangers de Moudon et région, Jean Fatte­bert aurait pu se défiler. Mais le Conseiller national UDC a répondu à l’invitation, comme l’ont fait avant lui la Con­seillère aux Etats radicale Christiane Langenberger, la Conseillère nationale du Parti suisse du Travail Marianne Hu­guenin, l’ancien footballeur professionnel Eduardo Car­rasco et quelques autres per­sonnalités romandes.
Il prône un double oui le 24 septembre
Autour d’un verre de vin blanc portugais, puis en parta­geant un repas, Jean Fattebert a tenté de convaincre son audi­toire — une petite dizaine de personnes — de voter oui le 24 septembre prochain aux deux nouvelles lois fédérales sur les étrangers et sur l’asile. Face à lui les différents repré­sentants des communautés moudonnoises ont exprimé leur crainte de l’amalgame en­tre étrangers et délinquants. «Nous sommes pour des lois plus dures envers les malfrats, mais pourquoi seulement en­vers les étrangers? Le pro­blème de l’asile n’a rien à voir avec les étrangers établis en Suisse. Faire voter les deux lois en même temps va entraîner une confusion, qui réduira à néant les efforts d’intégration que font des groupes comme le nôtre.»
«Quelqu’un pour dégeler les Suisses»
Face à ces accusations, le Conseiller national UDC a as­suré ses auditeurs qu’ils n’avaient rien à craindre, et qu’une loi plus sévère avec les délinquants serait même favo­rable aux gens honnêtes. Mal­gré le sérieux des discussions, le ton est toutefois resté cour­tois, en partie grâce aux anec­dotes de Jean Fattebert. «J’avais une arrière-grand­mère italienne. J’apprécie le côté chaleureux et spontané des gens du Sud. Et puis, il faut bien que quelqu’un dégèle un peu les Suisses, qui sont par­fois un peu froids» .

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