Procès Rothen: des regrets et une condamnation révélateurs *
Les partis de gauche prennent acte des regrets de M. Henri Rothen, chef du Service cantonal de la population (SPOP), et de sa condamnation à payer les frais de justice pour les agissements de calomnie pour lesquels il a été accusé par-devant le Tribunal de Police.
Malgré ses déclarations, des mois durant, par lesquelles il niait toute faute, il a bien dû se résoudre à l'évidence. Pour rappel, M. Rothen avait confirmé en mars 2005 à des députés au Grand conseil que deux frères monténégrins appartenant au groupe des "523", expulsés le 12 avril 2005, avaient de lourds antécédents judiciaires. Ces affirmations furent démontées par la suite, le dossier d'une seule de ces deux personnes ne comportant que des infractions à la Loi sur la circulation routière ayant un caractère de peu de gravité. A cette époque, le Conseiller d'Etat M. Jean-Claude Mermoud avait dû le reconnaître. Une telle légèreté teintée de diffamation et de calomnie dans les propos d'un chef de service de l'Etat de Vaud, qui plus est dans un contexte politique sensible, est inacceptable. Cette affaire a été menée avec un manque d'éthique patent et porte atteinte à la crédibilité de l'Etat.
Compte tenu des résultats du procès, les partis de gauche demandent la réintégration des deux requérants déboutés dans le groupe des "523" de sorte qu'une nouvelle demande de permis les concernant soit adressée à Berne par le canton. Ils solliciteront également le chef du DIRE, M. Mermoud, pour lui demander si son chef de service est à même de gérer un dossier aussi délicat que celui de l'asile et comment il peut garantir un meilleur respect des requérants par ce haut fonctionnaire.
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