En marge de son travail marge social en faveur des migrants, la Fraternité propose, depuis octobre, des événements culturels.
Un restaurant pourrait voir le jour.
Lire l'article d'Aline Andrey dans 24heures
La Frat’ est née dans les années 70, en pleine crise de l’asile suisse, les initiatives xénophobes Schwarzenbach en toile de fond. Plus de 30 ans après, en marge des référendums contre les lois «blochériennes», ce lieu mythique renaît peu à peu de ses cendres. Et pourrait même abriter, à nouveau, un bistrot et sa terrasse. Reste que les nostalgiques ne retrouveront pas le charme de la salle élimée d’antan. Celle, qui avait conquis le coeur des migrants comme des Lausannois, a été transformée, dès 2003, en même temps que le bâtiment qui la logeait au-dessus de la place Arlaud.
«Beaucoup de gens s’attendaient à ce qu’on recrée l’ancienne Frat’. Mais l’environnement a changé et les conditions d’ouverture d’un café sont beaucoup plus draconiennes qu’avant. Reste que notre cuisine répond aux normes, donc pourquoi ne pas l’utiliser», relève Gabriel de Montmollin, directeur du Centre social protestant (CSP), dont fait partie la Fraternité.
Si le projet est encore virtuel, les fourneaux servent déjà de manière ponctuelle, au gré des événements. Depuis octobre dernier, concerts, danses, projections et débats permettent aux cultures diverses de s’exprimer. «La fréquentation est très inégale selon les activités. Du très plein, comme lors de la soirée flamenco, au très vide», mentionne, perplexe, l’animatrice Dounia Benyamina. Si la Frat’ culturelle se cherche encore, les permanences sociales et les entretiens individuels de conseil aux migrants restent prioritaires. «Le travail est de plus en plus lourd. Les consultations durent plus longtemps dans un contexte de fermeture et de suspicion généralisée face aux étrangers, explique Gabriel de Montmollin. Dans ce sens, la Frat’ doit favoriser la rencontre pour décrisper les relations entre migrants et population locale. Ce que pourrait faciliter l’ouverture d’un bistrot.»
Jusqu’au 6 mai, exposition Al-Andaluz, réalisé par l’Institut du monde arabe à Paris. Du lundi au samedi de 11 h 30 à 17 h 30 (fermé le 1er mai). Samedi 29 avril: dès 11 h, bistrot espagnol; 20 h 30, Voyage à dos d’âne, conte initiatique par Franco Rau (dès 12 ans, entrée 5 francs).
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