Lu dans 24heures
Après avoir obtenu les regrets d’Henri Rothen, Abid et Anel Mekic ne quittent pas la Suisse.
Mercredi au Tribunal de police de Lausanne, Anel Mekic, 23 ans, retirait sa plainte pénale pour calomnie. Le chef du Service cantonal de la population (SPOP) Henri Rothen venait de reconnaître que le requérant débouté n’avait aucun antécédent pénal tout en regrettant les propos qu’il avait tenus à ce sujet. Le Monténégrin doit en principe repartir lundi, son visa arrivant à échéance, alors que le départ de son frère Abid, 26 ans, venu en témoin, était prévu hier.
Mais ils vont rester en attendant que le SPOP statue sur leur demande de réintégration dans le groupe des 224 (anciennement 523) requérants d’asile déboutés dont la régularisation fait l’objet d’âpres négociations entre le canton de Vaud et les services de Christoph Blocher. Le 12 avril 2005, les deux jeunes hommes avaient été renvoyés de force au Monténégro, laissant leur famille à Vevey. «Toutes les démarches seront menées pour qu’ils puissent rester», déclare leur «marraine», la conseillère nationale écologiste Anne-Catherine Menétrey.
Si une proposition de conciliation d’Henri Rothen s’était heurtée à un refus des deux frères alors qu’ils étaient encore au Monténégro, l’audience pour laquelle ils sont revenus a abouti à un accord, auquel le plaignant était cette fois favorable. Cette issue judiciaire positive a ouvert la voie à leur demande de régularisation.
Le chef du SPOP annonce de son côté qu’il ne s’occupera personnellement pas du dossier des frères Mekic sur lequel il a décidé de se récuser.
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