samedi 29 avril 2006

Ils ne rentrent pas au Monténégro

Lu dans 24heures
Après avoir obtenu les regrets d’Henri Rothen, Abid et Anel Mekic ne quittent pas la Suisse.

Mercredi au Tribunal de police de Lausanne, Anel Mekic, 23 ans, retirait sa plainte pé­nale pour calomnie. Le chef du Service cantonal de la popula­tion (SPOP) Henri Rothen ve­nait de reconnaître que le re­quérant débouté n’avait aucun antécédent pénal tout en re­grettant les propos qu’il avait tenus à ce sujet. Le Monténé­grin doit en principe repartir lundi, son visa arrivant à échéance, alors que le départ de son frère Abid, 26 ans, venu en témoin, était prévu hier.
Mais ils vont rester en atten­dant que le SPOP statue sur leur demande de réintégration dans le groupe des 224 (an­ciennement 523) requérants d’asile déboutés dont la régula­risation fait l’objet d’âpres né­gociations entre le canton de Vaud et les services de Chris­toph Blocher. Le 12 avril 2005, les deux jeunes hommes avaient été renvoyés de force au Monténégro, laissant leur famille à Vevey. «Toutes les démarches seront menées pour qu’ils puissent rester», déclare leur «marraine», la conseillère nationale écologiste Anne-Ca­therine Menétrey.
Si une proposition de conci­liation d’Henri Rothen s’était heurtée à un refus des deux frères alors qu’ils étaient en­core au Monténégro, l’audience pour laquelle ils sont revenus a abouti à un accord, auquel le plaignant était cette fois favorable. Cette issue judiciaire positive a ouvert la voie à leur demande de régularisation.
Le chef du SPOP annonce de son côté qu’il ne s’occupera personnellement pas du dos­sier des frères Mekic sur lequel il a décidé de se récuser.

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