L'opinion d'Yvan Perrin, le nouveau vice-président de l'UDC Suisse
Doté d’un fort instinct grégaire, l’homme vit en société depuis des millénaires. Très tôt, il a éprouvé le besoin d’organiser la vie, précisant les droits et devoirs des citoyens dans des domaines fort divers. A l’image de la société elle-même, ce cadre n’a cessé d’évoluer au fil des ans, les lois devant être créées, modifiées ou parfois supprimées lorsqu’elles devenaient sans objet. La nouvelle loi sur les étrangers participe de cette démarche. Durant des décennies, celles et ceux qui gagnaient notre pays le faisaient en vue d’y travailler, contribuant ainsi à la prospérité commune. Culturellement proches de la population suisse, ces immigrés n’ont eu aucune peine à trouver leur place dans notre société, l’enrichissant dans de nombreux domaines.
Au fil des ans, certains problèmes sont néanmoins apparus. Les différences culturelles de plus en plus grandes eu égard à la provenance de plus en plus éloignée des immigrés, les difficultés d’intégration rencontrées par certains ont conduit le Parlement à constater que la loi fédérale sur le séjour et l’établissement des étrangers avait fait son temps, chose guère étonnante lorsqu’on sait qu’elle remplit vaille que vaille sa mission depuis le 26 mars 1931.
Une nouvelle loi a ainsi été concoctée avec pour principe fondamental l’intégration des personnes que nous accueillons. On prévoit notamment que l’admission d’étrangers en vue de l’exercice d’une activité lucrative doit servir les intérêts de l’économie suisse et assurer une intégration durable sur le marché du travail et dans l’environnement social. Il est en effet essentiel que celles et ceux qui gagnent notre pays puissent y trouver leur place et reconnaissent les valeurs fondamentales qui régissent la démocratie telle que nous l’avons conçue. En parallèle, l’admission humanitaire ainsi que l’unité de la famille permettent également d’octroyer un permis de séjour à celles et ceux qui ne correspondraient pas aux critères évoqués plus haut.
Le principe de l’intégration est ancré dans la loi et vise à favoriser la coexistence sur la base des valeurs constitutionnelles ainsi que sur le respect et la tolérance mutuels. Il s’agit là d’un article exigeant des efforts de part et d’autre, et non d’une simple déclaration d’intention. On attend notamment de la part de l’immigré qu’il fasse l’apprentissage d’une langue nationale, condition sine qua non d’une intégration réussie.
En cas d’échec, des dispositions sont prévues pour permettre d’éloigner celles et ceux qui ne souhaitent ou ne peuvent s’intégrer parmi nous. Il sera ainsi possible de renvoyer les criminels condamnés à une peine privative de liberté de longue durée, celles et ceux qui attentent de manière grave ou répétée à la sécurité et à l’ordre public ainsi que les personnes qui auraient choisi de vivre durablement aux crochets de la société. Ces dispositions tiennent notamment compte du taux élevé de délinquants étrangers détenus dans nos prisons, tout particulièrement au niveau des crimes et délits graves, ainsi que de l’activisme volontiers manifesté par certains extrémistes, religieux entre autres.
Comme l’évoquait en titre la citation de Montesquieu, cette nouvelle loi tient compte de la réalité. Il s’agit d’un outil de travail moderne dont nous avons un urgent besoin. Incapables d’admettre que certains problèmes se posent, les référendaires souhaitent en rester au droit actuel dont les lacunes éclatent chaque jour avec plus d’évidence. Ne les laissons pas faire!
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