samedi 25 février 2006

Un vaudois sur trois est d'origine étrangère


Lire l'article de Philippe Miauton dans le Temps
Depuis l’entrée en vigueur des accords bilatéraux, 20% des étrangers s’établissant en Suisse ont choisi Vaud. Ce canton a enregistré la plus forte hausse de population étrangère entre 2002 et 2004, selon une étude publiée hier.
Avec près de 16000 résidents étrangers supplémentaires en trois ans, Vaud comptabilise à lui seul plus d’un cinquième des arrivées en Suisse, note le Service cantonal de recherche et d’information statistiques (SCRIS). Le canton de Zurich, deux fois plus peuplé, le suit avec 12500 personnes. Berne enregistre une augmentation de 3800 personnes. Les auteurs de l’étude expliquent l’attractivité du canton de Vaud par sa situation de canton frontalier et son développement économique. Les résidents étrangers représentent 28% de la population vaudoise, alors que la moyenne suisse est de 20%. Seuls Genève (33%) et Bâle-Ville (29%) ont une proportion
plus grande. Un quart des étrangers arrivent dans le canton de Vaud pour y suivre une formation. A lui seul, Vaud accueille 30% des étrangers entrant en Suisse
pour ce motif. Travailleurs qualifiés En 2004, les étrangers venant
travailler en Suisse provenaient pour les trois quarts des quinze pays de l’Union européenne. Deux nationalités dominent nettement: les Portugais (33%) et les Français
(23%). Les premiers sont employés surtout dans le bâtiment et l’agriculture, les seconds dans la santé et l’hôtellerie-restauration. L’étude présentée hier par
le SCRIS constitue la première synthèse complète sur la population étrangère du canton, de l’après-guerre à la libre circulation actuelle. Il en ressort globalement
que la politique migratoire vaudoise reste axée avant tout sur le marché du travail.
Les étrangers représentent un tiers de la population active vaudoise, contre un quart au niveau suisse. L’immigration récente concerne dans une mesure grandissante les travailleurs très qualifiés. Plus d’un quart des étrangers entre 30 et 49 ans
disposent d’un diplôme de degré tertiaire, contre 18% en 1990. La population étrangère reste toutefois plus touchée par le chômage et la précarité que les Suisses: le taux de «workingpoor» y est par exemple trois fois plus élevé (12% contre
4%). Les naturalisations L’intégration des étrangers se manifeste en particulier par
l’ancienneté des résidents, la pratique accrue de la langue française, l’augmentation des mariages mixtes ainsi que la hausse des naturalisations.
Celles-ci ont doublé en dix ans dans le canton. En 2004, 2994 personnes sont devenues
Suisses, soit 1,7% de la population étrangère.
Sur le même sujet lire aussi l'article du quotidien La Côte

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