samedi 25 février 2006

Qui sont ces étrangers qui vivent et travaillent en Pays de Vaud?




Lire l'article de Grégoire Nappey dans 24heures:
Pour la première fois, Vaud dresse un portrait détaillé de sa population étrangère. Le Service cantonal de recherche et d’information statistiques publie ses résultats.



C' est une médaille de bronze. Au palmarès des populations étrangères, Vaud est sur la troisième marche du podium avec 180 200 résidents étrangers en 2004, soit 28% de la population permanente. Seuls Genève (33%) et Bâle-Ville (29%) font mieux. Si l'on ajoute les 50 000 naturalisés, (chiffre en hausse) cela fait 35% d'habitants d'origine étrangère, soit un bon tiers des Vaudois.

Le Service cantonal de recherche et d'information statistiques (SCRIS) publie pour la première fois une radiographie détaillée de cette part importante des habitants du canton.


Il y a trois ans, l'entrée en vigueur de la libre circulation des personnes dans le cadre des accords bilatéraux avec l'Union européenne a été une «étape cruciale dans notre politique migratoire», selon le chef du SCRIS Jean Campiche. Quel bilan en tirer? Entre 2002 et 2004, Vaud a concentré 20% de l'accroissement suisse en étrangers, proportion la plus importante du pays. La libre circulation a favorisé les regroupements familiaux; et multiplié par deux le nombre de courts séjours (5000 en 2004).

La migration reste avant tout une affaire de marché du travail. Ce qui fait du Pays de Vaud une terre cosmopolite, plus riche en étrangers que la moyenne suisse (20%). Et l'intégration? A voir l'ancienneté des intéressés, la proportion de francophones, les mariages mixtes qui deviennent majoritaires et les naturalisations qui explosent, c'est plutôt réussi.


Pour le conseiller d'Etat Pascal Broulis, l'étude constitue «un outil de travail scientifique à utiliser de manière prospective. Elle montre aussi que Vaud est un canton intégrateur. On le voit notamment au travers du nombre des mariages mixtes, et des naturalisations. Autre exemple, de nombreux étrangers vivent chez nous depuis des années. Sur les cinq dernières votations fédérales qui avaient pour enjeu une ouverture sur l'extérieur, Vaud a d'ailleurs toujours été le premier de classe.»

A la question de savoir pourquoi le canton est tellement prisé par les populations étrangères, René Knüsel, professeur à l'Institut des sciences sociales de l'Université de Lausanne, émet diverses hypothèses: «Qui peuvent se cumuler. Il y a d'abord le marché du travail. La langue aussi dont l'importance est réelle pour la communauté africaine notamment. Certains résidents étrangers viennent aussi pour bénéficier d'une certaine tranquillité. Et on n'oubliera pas non plus le potentiel de formation offert par les écoles internationales, l'EPFL et l'UNIL.»
Les nationalités se diversifient

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