mercredi 1 juin 2005

Un EMS se mobilise pour sa "petite ethiopienne"

Dans 24heures,Martine Clerc nous raconte la mobilisation extraordinaire autour d'une déboutée Ethiopienne.

La directrice d’un home lausannois refuse de licencier son employée qui a reçu une interdiction de travailler. Tous les pensionnaires se mobilisent. Une centaine de requérants éthiopiens déboutés ont également manifesté devant le Grand Conseil.
La directrice, le personnel et les pensionnaires de l’EMS La Pensée, sous-gare, refusent de voir partir Rachel Tsegaye, aide-infirmière éthiopienne engagée il y a quatre ans. L’interdiction de travailler, prononcée par les autorités vaudoises, fait sortir de leur silence quelque 170 requérants déboutés d’Ethiopie et d’Erythrée. Les services de Christoph Blocher n’étaient même pas entrés en matière sur leurs dossiers.
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En Suisse depuis 1997, Rachel Tsegaye, aujourd’hui mariée et mère d’un enfant de 2 ans, ne comprend pas la brutalité de la décision. «Après tant d’années ici, on nous empêche soudain de travailler. Alors qu’on a un emploi, qu’on paie nos impôts, notre AVS, notre loyer. Comment vivrons-nous sans travail? Que les autorités regardent pour une fois notre dossier!» Les larmes coulent. Une vieille dame, émue, serre la main de la jeune Ethiopienne, celle qui l’habille, la soigne et l’accompagne chaque journée à La Pensée. A l’autre bout de la table, on laisse éclater sa colère. «Cette procédure est ignoble, indigne de notre pays, fulmine Marie-José Nicolas, amie d’une pensionnaire. Licencier une employée qui donne entière satisfaction est une imbécillité. Combien de chômeurs suisses sont d’accord d’occuper ces emplois?»
Pour éviter ces situations, signez la pétition de la Coordination Asile contre l'interdiction de travailler

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